Dans un monde de plus en plus globalisé, les blocs de pays et de communautés continuent à s'imposer comme une force de frappe face à des pays isolés fussent-elles des puissances. Le Maroc est pleinement concerné et s'y intéresse de plus en plus. Si le Maghreb est presque une issue inespérée, sauf en cas de tournant historique chez nos voisins, l'Afrique constitue pour le Maroc une opportunité d'intégration régionale. Son souhait d'adhésion à la CEDAO en est la parfaite illustration. Ce sujet, ô combien d'actualité était au centre du débat organisé jeudi par nos confrères de «Maroc Diplomatique» en présence d'imminentes personnalités marocaines et internationales. Une initiative à applaudir dans un Maroc en profonde réflexion et qui a besoin plus que jamais d'espaces de débats pour répondre aux questions qui se posent à ses citoyens, en rapport avec son vécu quotidien comme en lien avec les rapports internationaux de leur pays. «Le Maghreb entre guerre impossible et paix introuvable», une accroche bien choisie qui renvoie vers cette paralysie imposée par l'Algérie au Maghreb, ce qui condamne de façon débile cent millions de Maghrébins à passer à côté de multiples opportunités de complémentarité économique. Le coût de la non intégration maghrébine fait perdre aux pays de l'UMA pas moins de deux points de PIB et massacre ainsi les ambitions de millions de jeunes Maghrébins qui voient ainsi des centaines de milliers d'emplois s'évaporer . En Afrique subsaharienne, on a compris les enjeux en dépassant certains conflits frontaliers, comme celui du Sénégal avec la Gambie au profit de l'intégration économique régionale. Là, on a mieux compris l'approche d'intégration, contrairement aux perceptions, en s'organisant en plusieurs communautés à savoir la CEDEAO, la CAE, la SADC...L'avenir passe par l'unité.