Les Parlements de l'espace francophone d'Afrique dressent l'état des lieux du processus électoral et se mobilisent pour la lutte contre le terrorisme. La 27e assemblée régionale Afrique pour l'assemblée parlementaire de la francophonie (APF) a clôturé, récemment, ses travaux sur une feuille de route claire pour la période qui sépare de la prochaine session de Kinshasa au printemps 2020. Ce sont les Parlements de 22 pays francophones du continent qui ont répondu à l'invitation de la section marocaine de l'APF et qui ont mis l'accent sur le rôle stratégique des Parlements en matière de coordination des actions législatives au sein de l'espace francophone à travers un processus d'intégration plus fort. Pour les élus africains de l'APF, les questions relatives au terrorisme et aux processus électoraux focalisent l'attention. «L'assemblée régionale a relevé que les pays les plus touchés par ce fléau sont ceux du G5 du Sahel. À cela il convient d'ajouter les menaces qui pèsent sur le Cameroun», indique le diagnostic qui a été opéré vis-à-vis de la situation politique et sécuritaire dans l'espace francophone d'Afrique. La mobilisation en faveur des pays du Sahel a été réaffirmée avec un accent particulier qui a été mis sur le soutien accordé au Mali et au Burkina Fasso. Le 2e fait majeur relevé par les Parlements d'Afrique de l'APF a porté sur les processus électoraux. Il s'agit de processus «en mutation ou en évolution mais demeurant tout de même perfectibles», indique l'analyse des élus africains. La situation au sein de 6 pays (Gabon, RDC, Mali, Niger, Cameroun et Togo) a été passée en revue durant cette assemblée, ajoute la même source avec un souhait qui a été émis par les représentants de ces pays membres de «maintenir la vigilance pour éviter une remise en cause des avancées démocratiques dans les pays où le climat sécuritaire post électoral demeure encore fragile». Enfin, les parlementaires africains ont réitéré leur disposition à repenser de manière pragmatique l'avenir de l'intégration sur le continent dans la mesure où la création de la Zone de libre échange économique (ZLEC) en mars 2018 «est à saluer, même si quelques hésitations et incertitudes légitimes demeurent», constatent les députés africains de l'APF.