Après plus de trois mois de contestation, le président Omar el-Béchir a été contraint de quitter le pouvoir. Le ministre de la Défense a annoncé sa destitution à la télévision publique. Tôt dans la matinée, jeudi 11 avril, plusieurs véhicules et blindés militaires ont encerclé le complexe qui abrite, à Khartoum, le QG de l'armée, la résidence officielle d'Omar el-Béchir et le ministère de la Défense. Un raid militaire a ensuite ciblé des locaux abritant des proches du gouvernement – un groupe lié au Parti du Congrès National (NCP) du président Omar el-Béchir. Les meneurs de la contestation demandent à ne pas attaquer les biens publics ou privés. "Nous appelons notre peuple à se contrôler et à ne pas attaquer quiconque ou les biens gouvernementaux et privés", a déclaré dans un communiqué l'Alliance pour la liberté et le changement. "Quiconque fera ça sera puni par la loi. Notre révolution est pacifique, pacifique, pacifique", a-t-elle ajouté. Des journalistes soudanais affirment que les prisonniers politiques du pays sont en train d'être relachés. Et il y en a problablement beaucoup.