Maroc PME vient de présenter un bilan 2014-2018 positif. L'agence a pu moderniser ses services en direction des startups selon une approche digitale. Un market place pour les auto-entrepreneurs est au programme, ce qui permettra aux clients de les noter. Une orientation régionale permettra aussi de mieux cerner les difficultés des PME et de les résoudre en partenariat avec les Chambres de commerce. Maroc PME a présenté son bilan 2014-2018, hier à Rabat, lors d'une conférence de presse. Un bilan qualifié de positif par les responsables du bras armé de l'Etat en matière d'accompagnement des PME et TPE en droite ligne du Plan d'accélération industrielle (PAI). En effet, l'agence a durant ces cinq années pu moderniser ses services notamment en direction des startups selon une approche digitale. En chiffres, l'agence a durant la même période, pu accompagner 8.899 bénéficiaires dont les TPME, les auto-entrepreneurs et les porteurs de projets. Plus en détail, elle a accompagné 1.094 TPME pour la réalisation de 1.508 projets individuels d'investissement d'amorçage, de croissance et de reconversion. Sans perdre de vue l'assistance technique. Ces projets d'accompagnement représentent un investissement global de 7,1MMDH avec un engagement de création de plus de 75.984 emplois. Par ailleurs, 7.805 porteurs de projets, TPE et auto-entrepreneurs ont bénéficié de l'accompagnement de Maroc PME. D'entrée de jeu, Othman El Ferdaous, secrétaire d'Etat chargé de l'investissement, a indiqué que l'agence a changé de dimension et d'utilité en harmonie avec les politiques publiques. Ceci dans le sens d'une canalisation de l'activité de l'agence pour un accompagnement plus efficace des feuilles de route gouvernementales. C'est ainsi, a ajouté le ministre, que Maroc PME s'est mise dans l'ordre de marche du secteur du tourisme et de l'artisanat qui emploie beaucoup. Justement, ce souci de création de l'emploi de qualité se trouve au coeur du PAI et des 49 écosystèmes industriels lancés jusqu'ici. Moulay Hafid Elalamy (photo), ministre de l'Industrie, a encore une fois réitéré l'importance de l'emploi industriel dont les résultats seront présentés (par le ministre, NDLR) aujourd'hui en conseil de gouvernement. Autre axe fort de développement de l'agence, sa projection territoriale dans les régions qu'il a fortement mis en avant lors de son dernier conseil d'administration tenu la semaine dernière. Dans cette optique, Elalamy a parlé du rôle central des CRI dans les régions pour identifier les problématiques qui taraudent les entreprises et y trouver les bonnes solutions pour réduire la mortalité entrepreneuriale. Dans cette même veine, en symbiose avec Maroc PME, les 12 Chambres de commerce mettront la main à la pâte à travers des contrats programmes signés avec l'Etat pour un montant de 420 MDH. La proximité qu'elles offre avec les porteurs de projets dans les régions est à même de mieux adresser les difficultés des porteurs de projets. L'autre projet phare de l'agence porte sur la digitalisation du parcours de l'auto-entrepreneur et ceci grâce à une application sous forme de Market place qui permet aux clients de noter les entrepreneurs individuels. Une notation qui, selon El Ferdaous, sera à l'avenir une base d'évaluation ou un credit rating pour l'accès aux marchés publics. Un projet novateur qui ne manquera pas de booster l'auto-entrepreneuriat au Maroc. À fin mars, l'on recensait 123.075 demandes d'inscription au Registre national de l'auto-entrepreneur et plus de 99.256 inscriptions audit registre. Notons également que 31% des auto-entrepreneurs inscrits sont des femmes. L'écosystème des auto-entrepreneurs s'est enrichi avec la formation de 355 conseillers en entrepreneuriat et l'accompagnement de 2.786 auto-entrepreneurs. Pour sa part, Hassan Bakhouch, DG par intérim de Maroc PME, a souligné que ces auto-entrepreneurs ont participé à raison de 11,5 MDH aux recettes fiscales de l'Etat pour un chiffre d'affaires de 648 MDH. Elalamy n'a pas caché sa satisfaction du rendement de l'agence durant les 5 dernières années exhortant par la même occasion les secteurs gouvernementaux à y recourir en matière d'accompagnement de l'investissement pour les PME