Le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Nasser Bourita, a souligné, vendredi depuis La Valette (Malte), la nécessité d'imprimer une vitesse supérieure à la Coopération entre les pays membres du Dialogue 5+5 avec la création d' "un G10 Méditerranée". Bourita qui prenait part à la 15ème réunion des Ministres des Affaires étrangères des pays du Dialogue 5+5 de la Méditerranée occidentale, a estimé le moment opportun de passer à une nouvelle étape, à même d'imprimer à la Coopération entre les membres du 5+5 une vitesse supérieure, une ampleur et une dimension étendues, et ce par la création d'un Groupe de partenariat, dépassant le paradigme classique du 5+5: Le "G10 Méditerranée". Le G10, véritable ambition affichée du Maroc pour une Méditerranée libérée de ses pesanteurs qui l'entravent parfois de joindre la volonté à l'action, se voudrait un réceptacle pour des dynamiques de coopération à géométrie variable (N+N), a-t-il expliqué. Pour le ministre, ce nouveau format, flexible et adaptable, devrait permettre de dépasser la logique de rive face à l'autre ou bloc face à l'autre, et favoriser l'émergence de synergies décomplexées, ouvertes et opérationnelles, permettant ainsi d'appréhender efficacement les défis qui s'imposent à tous. Sur les sujets de la migration et de la jeunesse, M Bourita a appelé à développer une déclinaison 5+5 du Pacte Mondial sur la Migration pour, notamment, identifier des instruments d'action qui, à la fois, s'inscrivent dans le Pacte et en même temps sont adaptés à l'espace Méditerranéen. M. Bourita a, par ailleurs, souligné que l'idée d'une candidature conjointe Maroc-Espagne-Portugal pour l'organisation de la coupe du Monde 2030 devrait être un élément mobilisateur au sein de l'espace Méditerranée. La réunion ministérielle du dialogue « 5+5 » à Malte se tenait sous le thème « travailler ensemble : un avenir soutenable pour la Méditerranée occidentale ». Le Dialogue 5+5 est le plus ancien cadre de rencontre entre pays du bassin méditerranéen. Il regroupe l'Italie, la France, l'Espagne, le Portugal ainsi que Malte pour la rive Nord, et les cinq pays de l'Union du Maghreb arabe pour la rive Sud, avec l'objectif d'engager un processus de coopération régionale en Méditerranée occidentale.