L'année 2018 a été riche en polémiques et buzz en tout genre, du boycott à la coupe du monde en passant par la darija et les dérapages sexistes, Leseco.ma a préparé un tour d'horizon des controverses les plus partagées de l'année qui s'écoulera aujourd'hui. «Malhama» : La chanson triomphante qui a fait «pchit» Le genre de bad buzz à ne pas oublier. La Malhama produite par l'humoriste Saïd Naciri, avec la participation de 120 artistes et sportifs de renom, pour défendre en musique la candidature du Royaume au mondial 2026, a provoqué l'ire des Marocains. Mauvaise qualité de son, des paroles manquant de toute créativité, un clip amateur… Tous, des détails réunis pour faire foirer le projet. "mahzala", "mach7ama", ou encore "mazbala", toutes, des appellations que les Marocains ont attribué à cette réalisation, revendiquant ainsi la suppression immédiate de la vidéo sur Youtube. Retour sur la chanson de l'année.. "Baghi netzawej" : Le dérapage sexiste de Nestlé Cette émission de télé réalité, lancée par la marque pour mettre en valeur ses produits lors d'une compétition de cuisine réalisée entre cinq jeunes femmes, qui sont en concurrence pour séduire une future belle-mère afin de gagner le privilège de s'unir avec son fils chéri. Jugée de sexiste, et de dégradante pour la femme marocaine, la marque a aussitôt supprimé le concept des réseaux sociaux. Sur un communiqué, Nestlé Maroc affirme "qu'elle regrette sincèrement que la web série « Baghi Ntzewej » ait pu froisser, voire choquer un certain nombre de personnes… La marque prend en compte les réactions qui ont pu voir le jour suite à la diffusion du premier épisode de la Web Série et décide de l'interrompre." Le French Kiss Widady Comment remercier un coéquipier après un but ? Demandez à Achraf Dari. En décembre 2018, le Wydad Athletic Club affronte l'équipe sénégalaise ASC Jaraf au stade Mohammed-V à Casablanca. Mohamed Nahiri marque le deuxième but des Rouges à la 87e minute. Juste après, Nahiri et Dari échangent un baiser involontaire. Une image qui va faire le tour du web. Younes Boulmani : La star du peuple L'interprète du single "à l'eau de rose de M'gouna" qui a été visionné plus de deux millions de fois sur Youtube, le jeune chanteur originaire d'Erfoud a suscité l'engouement de plusieurs internautes marocains allant jusqu'à lancer une pétition pour le voir sur la scène de Mawazine. "Hta L9it li tbghini", l'unique chanson de Younes Boulmani, tournée lors d'un mariage dans sa ville natale, lui a permis de dépasser les frontières de son petit village pour toucher tout le Maroc. Il est désormais actif, et promet des nouveautés pour ses fans lors de ses sorties médiatiques. Tollé autour de la Darija dans les manuels scolaires «Briouates», «Baghrir», «Ghriyba», ou encore «l'histoire de Lalla Nammoula». L'utilisation de certaines expressions en Darija dans un manuel scolaire, destiné à la deuxième année de l'enseignement primaire, a fait polémique. Initialement posté sur Facebook, une photo montrant le contenu du manuel scolaire de langue arabe a largement été diffusée sur les réseaux sociaux. «Var is Bullshit» : Le coup de gueule de Nordin Amrabat Malgré leur élimination dès le premier tour de la Coupe du monde 2018, les Lions de l'Atlas ont quand même fait bonne figure, la faute à une défaite cruelle contre la surprenante sélection iranienne lors de la première journée. Néanmoins, contre le Portugal (défaite 1-0) et l'Espagne (match nul 2-2), le Maroc a subi plusieurs fautes d'arbitrage et aurait pu, sur les deux matchs, bénéficier de la VAR lors de situations très litigieuse. Après la fin de la rencontre contre la Roja, durant laquelle les coéquipiers de Sergio Ramos ont bénéficié de la vidéo pour égaliser, l'ailier marocain Nordin Amrabat, excellent durant tout le tournoi, a crié aux yeux de la caméra : «VAR is Bullshit» (la VAR c'est de la m****). Une scène devenu culte et partagée massivement sur les réseaux sociaux. Boussaid et les «madawikh» Alors que la campagne de boycott avait à peine été lancée durant le mois d'avril 2018, Mohamed Boussaid, alors ministre des Finances, monte au créneau. Selon lui, ceux qui veulent boycotter les entreprises en question, qui seraient «structurés et structurantes», sont des «madawikh» (égarés). Une déclaration qui a suscité l'ire de l'opinion publique, devenue même un gimmick repris par les boycotteurs. L'ancien n'a pas survécu politiquement à cette polémique, puisqu'il a été limogé le premier aout 2018. «Dis lui que Ssi Jettou t'a envoyé» A la sortie de la cérémonie d'ouverture de la première session de la 3e année législative présidée par le roi Mohammed VI, le 12 octobre dernier, une vidéo tournée à la sortie du Parlement a été massivement détournée par les internautes. S'adressant à un homme qui avait une doléance, la président de la Cour des comptes acquiesce et dit à l'intéressé «d'aller le voir, et dis lui que Ssi Jettou t'a envoyé». Le Hashtag سيفطني_ادريس_جطو# est l'un des plus partagés de 2018. Quand Hamza Mendyl pète les plombs L'autre polémique de cette année nous vient du jeune ailier de l'équipe nationale Hamza Mendyl, qui semble ne pas encore avoir le tact de la célébrité sur les réseaux sociaux. Le fait d'être une personnalité publique étant tout nouveau pour lui, à une critique d'un internaute sur twitter, il répond par une insulte… à la mère de l'internaute, pas très fair play tout ça monsieur Mendyl. Le logo trop «simpliste» du Bouras Le tgv marocain, baptisé « Al Bouraq », est sans doute l'une des plus grandes réalisations du pays en cette année. Quoiqu'elle fut suivie par l'affaire du logo. Des mois avant l'ouverture de la ligne à grande vitesse en novembre, l'ONCF a lancé un concours aux infographistes pour le meilleur logo, avec 30 milles dirhams pour le gagnant, parmi toutes les propositions créatives l'ONCF a finalement choisi un design tout simple, avec des traits rouges et verts. Si l'ONCF se fait soutien de la simplicité, ce ne fut pas le cas des internautes, une vague de moquerie a suivi le logo et son créateur pendant plus d'une semaine.