L'ancien président pakistanais Asif Ali Zardari, soupçonné de blanchiment d'argent par la justice , s'est vu interdire tout déplacement à l'étranger, a indiqué jeudi le ministre de l'Information Fawad Chaudhry. Cette décision, concerne également 171 autres personnes dont sa soeur Faryal Talpur, l'annonce a coïncidé jeudi avec la commémoration au Pakistan du onzième anniversaire de l'assassinat de l'ex-Première ministre Benazir Bhutto, épouse de Zardari. "Tous les 172 noms (...) seront inscrits sur la liste de contrôle aux sorties (du territoire)", a déclaré le ministre. Zardari, l'actuel co-président du parti d'opposition Pakistan People's Party a dirigé le pays entre 2008 et 2013, et a fait pendant longtemps l'objet de soupçons de corruption, qui lui ont valu le surnom moqueur de "Monsieur 10%". Chaudhry avait indiqué plus tôt cette semaine qu'une commission d'enquête avait découvert la preuve que Zardari aurait blanchi de l'argent via de fausses sociétés et comptes bancaires. Mais l'ancien président a rejeté les accusations lors d'un rassemblement en commémoration de son épouse dans le fief familial de Larkana, dans le sud du pays, s'en prenant à son tour au gouvernement mené par Imran Khan. Imran Khan, élu à la tête du pays cet été, a fait de la lutte contre la corruption son principal cheval de bataille et promis de rapatrier les milliards volés selon lui par certains hommes politiques sans scrupules.