L'artiste peintre Mohamed Chabi a dévoilé récemment, à la cathédrale Sacré-Cœur à Casablanca, ses œuvres inspirées du quotidien de la ville. L'exposition de 70 toiles grand format de cet artiste prolifique, qui prend fin ce dimanche, évoque divers sujets. L'artiste donnant libre cours à ses pinceaux pour dépeindre les scènes de la vie citadine mais aussi des villages, la perception de son vécu au jour le jour, traitant entre autres des thèmes de la liberté, de l'environnement, de la congestion et de la nuisance sonore. Il s'agit aussi de réflexions picturales sur l'humanité en une sorte de questionnement existentiel via un travail expressionniste abstrait ou encore impressionniste avec des suggestions par le flou pour peindre une idée ou une expérience rude mais aussi captivante, son devenir, sa quête de lumière. Natif d'Ouezzane, vivant et travaillant à Casablanca, Chabi, qui est un artiste-peinte autodidacte, a déjà à son actif vingt expositions depuis 1975. Il est venu à la peinture par pur hasard, par le canal d'un artisanat de survie. Longtemps sans atelier, confronté aux contraintes de temps, d'espace et de moyens, l'artiste essaie par ses œuvres de peindre sur le vif des songes en un parcours d'une trentaine d'années et en un cheminement évolutif d'un art brut, spontané, onirique vers un style plus élaboré entre abstraction et figuration où se mêlent un chromatisme sobre avec les rouges feux de l'âme et les bleus profonds de la sérénité, en une forme expressionniste née de cette confrontation avec le quotidien difficile de la ville.