A l'occasion de la Journée Mondiale de la Femme, les cimaises de la Galerie Le Chevalet abritent du 8 au 22 mars 2012 une exposition collective ponctuée par la participation de huit femmes artistes peintres à savoir :Novak, Wafaa Akesbi , Susanne Strandanger Aziza Jamal, Bouchra Khnafou , Chérifa Rabeh Grosse, Horia Laraki, Kenza Lahlou , Natasa Novak. Initiée par cette galerie pilote à Casablanca, cette exposition se veut un véritable hommage symbolique à la femme, sa créativité et sa générosité. Il s'agit d'une occasion propice pour bien apprécier quelques facettes passionnantes de la création au féminin dans ses préoccupations stylistiques, ses unités thématiques et ses atmosphères iconographiques. Ainsi, cette exposition se présente comme un rendez vous ponctuel autour de la peinture au pluriel qui nous ouvre les sentiers illuminés de la beauté. C'est dans cette articulation de reconnaissance et d'ouverture que s'inscrit cette exposition dont 8 femmes artistes peintres célèbrent le 8 mars via la vie des formes et des couleurs. A la mémoire de la terre Dédié à la mémoire de la terre, le langage plastique de Aziza Jamal a su donner à la pratique picturale sa dimension sculpturale… cette artiste polyvalente met en relief la symbolique de la matière et la sensibilité de la forme. Poétique de la matière Dans sa démarche plastique, Bouchra Khnafou développe à sa guise un langage pictural qui fait référence à notre monde tactile et précaire. C'est un univers texturiel , rythmé par la dialectique de la matière et de la forme , de l'apparition et de la disparition… Dans son travail matiériste, la couleur vacille entre la transparence et l'opacité. Dextérité et intériorité Chérifa Rabeh Grosse expérimente les préoccupations esthétiques sur un mode d'expression plus éloquent : la peinture . Elle travaille sur la lumière, l'anecdote et la narration. Son acte créateur donne une dimension chromatique expressive à ses recherches qui semblent renvoyer à l'intériorité. Iconographie insolite Avec sa nouvelle aventure plastique, Horia Laraki valorise la dimension profonde de «là et maintenant». Sa peinture néo-figurative nous révèle l'esprit de ses investigations; esprit qui s'adonne avec la passion d'une poétesse à la création plastique où s'exprime en profondeur le registre de sa sensibilité créative. Autobiographie intime Kenza Lahlou nous propose un monde purement abstrait inhérent à sa vision des choses et des êtres. Son procédé technique repose sur les contrastes, les jets spontanés des couleurs, les valeurs de la transparence et de la profondeur. On assiste ainsi à une scénographie visuelle dont la démarche plastique repose sur la liberté gestuelle qui échappe à l'usage structuré des contours. Jouissance chromatique Natasa Novak restitue en couleurs expressives la beauté apparente de notre existence effective, dans une gestualité débordante et fluidité visuelle surprenante. Sa peinture dépasse l'esprit restreint de la figuration et de l'abstraction , tout en élaborant avec certitude et maîtrise un langage plastique qui engendre par son contenu esthétique une vision onirique du monde . Le territoire imaginaire du corps Ni purement figuratives, ni plutôt abstraites, ses œuvres oniriques sont faites de touches successives, relatant ses vécus et ses rêves, le tout en mouvement et en profondeur, ce qui caractérise son approche picturale qualifiée de « nouvelle figuration expressive ». L'artiste peintre Ouafae Akesbi a su par sa sensibilité et son genre néo figuratif interpréter magnifiquement ses impressions et ses introspections. État d'âme l'artiste peintre suédoise Susanne Strandanger ( vit actuellement entre le Maroc et la Suède) traduit des états d'âme et des sensibilités via des toiles qui se veulent des empreintes de la touche expressionniste dans ses valeurs chromatiques vives et rythmiques. Chez elle, la peinture est une quête de la vérité.