Alors que le l'ancien PDG de Renault-Nissan caressait l'espoir d'être rapidement libéré jeudi, le parquet de Tokyo a émis un nouveau mandat d'arrêt à contre lui. cette fois-ci, Carlos Ghosn est accussé d'avoir fait passer dans les comptes du constructeur automobile nippon des pertes sur des investissements personnels de plus de 1,8 milliards de yens, soit environ 14,1 millions d'euros, pendant l'année 2008. Résultat, le patron Français pourrait être maintenu encore dix jours de plus en détention. Incarcéré depuis le 19 novembre, il a déjà passé un mois derrière les barreaux. Un juge d'un tribunal de Tokyo avait pourtant estimé jeudi que l'accusation contre Carlos Ghosn n'était pas suffisamment convaincante et s'était prononcé en faveur de la fin de son incarcération. Suite à cette décision, les avocats du dirigeant français avaient déposé tôt ce matin une demande de libération sous caution. L'accusation reproche cette fois-ci à Carlos Ghosn d'avoir contraint Nissan, dans la foulée de la crise financière de 2007-2008, à récupérer sur ses comptes des produits financiers déficitaires auquel il avait souscrit via un véhicule d'investissement sous son contrôle personnel, précise le quotidien économique. Le patron aurait bénéficié de l'aide d'un complice pour effectuer ce transfert puis faire valider le montage financier par une banque. Une perquisition aurait été menée à son domicile à Tokyo ce vendredi matin, rapporte la chaîne TV Asahi. Le PDG de Renault a juré de rétablir son honneur en justice, d'après son avocat interviewé par la chaîne de télévision japonaise NHK. Carlos Ghosn a déjà été inculpé le 10 décembre pour avoir minoré le montant de ses revenus pendant cinq ans, en ne déclarant pas l'intégralité de sa rémunération versée par le constructeur automobile de 2010 à 2015. Et l'enquête a été élargie les mêmes jours aux trois années suivantes.