Aston Martin dévoile les caractéristiques techniques du moteur qui animera sa future hypercar. Développé et usiné conjointement avec Cosworth, ce V12 allégé présente des valeurs prodigieuses dont une puissance de 1.000 chevaux...sans turbo ! Annoncée et figée sous forme de concept depuis 2017, l'Aston Martin Valkyrie est actuellement au stade final de son développement. En attendant son lancement prévu courant 2019, la marque britannique basée à Gaydon a levé un coin de mystère sur son pedigree technique et plus précisément sur son puissant moteur à 12 cylindres qui sera épaulé par un bloc électrique car comme les ultra-sportives des temps modernes, la Valkyrie sera une hypercar hybride. Une motorisation d'exception Présenté par Aston comme «l'expression suprême» du moteur à combustion interne, ce gros V12 de 6,5 litres de cylindrée présente des caractéristiques dignes de ceux d'une monoplace de compétition. À commencer pas sa cavalerie de 1.000 chevaux développée sans turbo ! Une valeur qui en fait le V12 atmosphérique le plus puissant jamais monté sur une voiture de série. Le couple, lui, s'élève à 740 Nm et atteint à 7.000 tr/mn tandis que le régime maximal culmine à 11.100 tr/mn ! Même LaFerrari, fleuron de Ferrari, ne rivalise pas en ne «moulinant» qu'à 9 250 tr/mn. Développé en partenariat avec un motoriste de renom : Cosworth, ce V12 est donc le fruit de tout un savoir-faire acquis par les deux entités en Formule 1. D'ailleurs, la Valkyrie sera hybridée par un petit bloc électrique s'alimentant du système de récupération de l'énergie cinétique (ou KERS), technologie désormais généralisée dans les monoplaces de F1. Au total, il sera donc question d'une puissance cumulée supérieure aux 1.000 équidés du V12. L'allègement comme obsession Le plus surprenant, c'est que ce tonitruant V12 ne pèse que 206 kg soit une quinzaine de kilos de plus qu'un bon V8. À titre d'exemple et entre autres pièces qui composent ce bijou mécanique, on apprend qu'un vilebrequin est usiné et travaillé pendant 6 mois avant d'être achevé pour, au final, peser 50% de moins que celui utilisé dans le V12 de l'Aston One-77 qui est, lui aussi, développé conjointement avec Cosworth. Voilà comment ce moteur participe grandement à l'allègement du véhicule qui, lui, est estimé à 1.130 kg. Or, ce poids est de 40 kg inférieur à celui d'une Mazda MX-5, roadster qui est pourtant mondialement réputé pour sa légèreté. En fait, il semblerait que cette Aston a fait de sa légèreté une obsession au point de viser un ratio poids/puissance meilleur que 1/1 ! En outre, il faut savoir que ce bloc motopropulseur est une pièce structurelle intégrante du véhicule en ce sens qu'il sert également de support et de lien entre les roues avant et celles du train arrière. En d'autres termes et selon les propos de l'un des ingénieurs d'Aston : «enlevez le moteur et plus rien ne retient les roues avant et les roues arrière». Autant de détails qui font de ce modèle un engin fabuleux. Enfin, si le prix de ce véhicule n'a pas été officiellement arrêté, il devrait vraisemblablement se situer entre 2 et 3 millions d'euros ! Cela étant dit, il ne suffira pas d'être fortuné pour posséder le dernier-né d'Aston. Et pour cause. La Valkyrie ne sera produite qu'en série limitée à 150 exemplaires et, selon le constructeur, tous ont d'ores et déjà été vendus !