La Chambre des représentants a adopté à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances n° 18.80 pour l'exercice financier 2019, lors d'une séance plénière mardi. Le texte a reçu l'aval de 158 députés et a été rejeté par 56 autres, sans aucune abstention. Les groupes pro-gouvernement ont affirmé à cette occasion que le projet de loi de finances (PLF 2019) reflète les efforts du gouvernement en matière notamment de maîtrise des dépenses et du taux de déficit, ainsi qu'en vue d'aller de l'avant dans la stratégie des grands chantiers. Ils se sont félicités de la portée sociale du PLF 2019, citant entre autres l'adoption d'une série de mesures incitatives dans le domaine social, l'appui apporté à l'entreprise privée dans une optique de création d'emplois et le soutien aux personnes à besoins spécifiques, entre autres. De leur côté, les groupes d'opposition ont estimé que ce texte "ne se distingue en rien par rapport aux précédentes lois de finances au niveau tant de la structure que du contenu, sachant qu'il s'est appuyé sur des chiffres sans prendre en considération les observations de l'opposition". "Le projet ne répond guère aux attentes des citoyens et aux besoins de la société, ni à la nécessité d'alléger le fardeau fiscal ou de soutenir l'économie nationale", ont-ils relevé, déplorant à ce égard le manque d'interaction de l'exécutif avec les propositions d'amendements destiné essentiellement à promouvoir une plus grande équité fiscale et les secteurs sociaux, notamment la santé et l'enseignement. Le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Benchaaboun avait assuré, en réponse aux interventions faites lors d'une séance plénière, que le gouvernement a interagi positivement et en toute objectivité avec les amendements apportés au projet par les groupes et groupements aussi bien ceux de la majorité que de l'opposition. Il a expliqué que sur un total de 219 amendements présentés, 156 ont été retirés (soit 72% du total) et trente-trois d'entre eux ont pu être finalement retenus (61%). Ces amendements de portée sociale qui consistent à préserver le pouvoir d'achat du citoyen portent principalement sur l'exonération de la TVA avec une remise sur les médicaments, dont le prix dépasse en vertu d'un texte réglementaire un montant de 588 DH hors taxe, et l'augmentation du montant des bons relatifs aux frais de nourriture délivrés par les employeurs à leurs employés.