Le nouveau film du réalisateur et critique marocain Abdelilah El Jaouhari, «Cri de l'âme» a été projeté en avant-première jeudi soir à Casablanca. Le film, dont la sortie officielle en salles est prévue le 14 novembre, est une nouvelle création célébrant l'art d'el Aita, enraciné dans la culture marocaine, et témoigne du rôle de cet art durant des étapes importantes de l'histoire contemporaine du Maroc. Au début des années 70, Driss, militant de gauche au sein du mouvement étudiant, a abandonné ses études de philosophie à la Faculté des lettres de Rabat en raison des conditions sociales difficiles de sa famille avant de rejoindre le corps de la police.. Affecté à Khouribga, il fera la connaissance de Cheikh Errouhani et de sa compagne Chikha Ezzouhra qui vont lui faire découvrir l'art de la chanson populaire d'el Aita, la sagesse et la fidélité. Suite à la découverte du cadavre d'une jeune blonde, Driss mène l'enquête mais rapidement se retrouver face à un mystère. Des questions resteront en suspens. Il échoue à résoudre l'affaire, sa psychologie et sa formation universitaire se révélant incompatibles avec sa nouvelle profession. Le film, d'une durée de 1h35, traite de sujets avec une vision cinématographique différente, a indiqué à la MAP le réalisateur, notant que le «Cri de l'âme» explore l'art d'El Aita et des sujets de la vie, matérialise la victoire de tout ce qui est authentiquement marocain, et évoque l'histoire marocaine en abordant une phase cruciale des années 1970. Le fond du film est aussi un triomphe de l'héritage principalement pour l'art d'El Aita, qui a été marginalisé et devenu lié à tout ce qui est déplaisant, alors qu'il est intimement amarré aux problèmes, aux préoccupations et aux joies de la société marocaine, a-t-il relevé. De son côté, Mohamed Rezine a fait part de son admiration pour la personnalité du Cheikh d'El-Aita, rôle qu'il a joué, et qui est la clé dans ce film interprété par une pléiade d'artistes à savoir Saida Baadi, Hassan Badida, Salah Dizane et Benaissa Jirari.