En droite ligne avec sa volonté de développer l'employabilité des jeunes lauréats, Stagiaires.ma, première plateforme gratuite de mise en relation entre étudiants et recruteurs au Maroc, a dévoilé les résultats de la 5e édition du Baromètre du marché des stages au Maroc. Réalisé de janvier à septembre 2018, auprès d'une population de plus de 420.000 étudiants et de plus de 24.000 managers, ce baromètre, au travers d'un comparatif entre formation publique et privée, a établi un constat majeur : les établissements d'enseignement et de formation sont les véritables garants de l'employabilité de leurs étudiants. Autrement dit, plus l'étudiant est accompagné dans le cadre de ses stages, plus il a des chances d'intégrer le marché du travail après sa formation. D'où l'importance pour les écoles et les universités de davantage mettre en place des dispositifs de préparation et d'accompagnement à même de faciliter à leurs étudiants l'accès au stage et de booster ainsi leur employabilité. Tout en établissant une corrélation entre stage et employabilité des jeunes lauréats, le baromètre confirme le creuset entre les besoins et attentes des stagiaires et ceux des recruteurs. Un écart qui s'est reflété sur le degré de satisfaction des deux parties d'autant que 63% des recruteurs sont insatisfaits de leurs stagiaires, tandis que 67% des étudiants le sont de leur dernier stage. Le stagiaire, une ressource prisée Aussi bien pour les TPE, les PME que les Grande entreprises (GE), le stagiaire reste une ressource très prisée. En effet, ils sont 84% de recruteurs à faire appel aux stagiaires en 2018, soit une hausse de 6% par rapport à l'exercice précédent (78%). Sur les 4 dernières années, l'évolution est conséquente : le taux d'entreprises faisant appel aux stagiaires n'était que de 38% en 2014. L'analyse des sources de recrutement de stagiaires montre que les réseaux sociaux, première source de recrutement lors de l'échéance précédente, semblent perdre du terrain (57%) au profit des Job-boards (sites de recrutement spécialisés) qui se hissent largement en tête avec 82%. Les écoles arrivent en troisième position avec 42%. Cependant, pour les recruteurs comme pour les stagiaires, la recherche de stagiaires ou de stages présente son lot de difficultés. 73% des recruteurs rencontrent des difficultés lors du recrutement de stagiaires, liées notamment au manque de réactivité de l'école (93%), à la qualité des profils (77%), à l'absence lors de l'entretien (61%) ou encore à l'indisponibilité des stagiaires (49%). Pour ces derniers, on fustige le problème de prise de contact avec le décideur (91%), le suivi de la candidature (85%), le choix de l'entreprise (76%) et la validation de la problématique (71%). Le stage pour booster l'employabilité des étudiants 72%, c'est le pourcentage de recruteurs considérant le stage comme une expérience professionnelle dans leur sélection de candidats. Mais, pour que le stage soit considéré comme une expérience professionnelle et joue ainsi ce rôle de pont vers l'emploi, un certain nombre de paramètres est à prendre en compte : la durée cumulée de stages, le nombre de stages effectués, la spécialisation lors des stages, a révélé le baromètre. Pour la première variable, il faut en effet que la durée cumulée des stages dépasse 6 mois, selon 81% des recruteurs. Pour le nombre, un étudiant devrait avoir effectué 3 stages pour être employable, selon 48% des recruteurs. Par ailleurs, pour maximiser ses chances, la spécialisation s'avère nécessaire : 78% des recruteurs recherchent des profils spécialisés dans 1 seul domaine ! Quid du rôle des écoles de formation S'il y a un enseignement majeur qui ressort de l'édition 2018 du Baromètre du marché des stages au Maroc, c'est bien le rôle primordial que doivent jouer les écoles de formation et les universités dans le cadre de l'accompagnement des étudiants en tant que levier incontournable pour développer l'employabilité des étudiants. En effet, une étroite corrélation existe entre l'encadrement des étudiants et leur chance d'intégrer le monde professionnel. Sur ce registre, un comparatif entre le privé et le public a permis de déceler quelques tendances : les écoles privées fournissent plus d'efforts que leurs consœurs du public en termes d'accompagnement avant et durant le stage, même s'il y a encore des pas à franchir pour réussir le défi. Ainsi, 61% des étudiants du privé affirment avoir bénéficié de rencontres avec les entreprises contre 8% pour ceux du public ; 37% ont bénéficié de contacts professionnels mis à leur disposition, contre 9% pour les étudiants du public. Ils ont également eu droit à des ateliers et séances de coaching (35%) contre 4% pour leurs confrères des établissements publics. Pendant la durée du stage, c'est la même logique qui est constatée : 87% des étudiants du privé ont été accompagnés par leurs écoles dans la réalisation du rapport de stage contre 38% pour le public ; pour le choix de la problématique, 61% contre 5% respectivement. Employabilité, les facteurs clés de succès Les résultats du Baromètre du marché des stages 2018 posent avec acuité la responsabilité des écoles et des universités, publiques comme privées, dans le développement de l'employabilité des jeunes étudiants. En d'autres termes, plus l'établissement investit dans l'accompagnement et l'encadrement de ses étudiants dans le cadre de ses stages (mise en relation avec les entreprises, encadrement lors du stage…), plus il leur donne la chance de trouver un emploi à la fin de leur formation. Pour réussir le pari de l'employabilité des étudiants, plusieurs leviers peuvent être activés. Les établissements de formation peuvent ainsi organiser plus de rencontres avec les entreprises pour établir le contact entre les étudiants et le monde professionnel ; ils doivent encadrer davantage les étudiants dans leur recherche de stage (séminaires de sensibilisation, préparation de CV, etc.).