Smartphones hypersophistiqués, tablettes ultramodernes, applications en tous genres... Décidément, les derniers mois de l'année 2011 auront été ceux de la mobilité par excellence, avec le lancement de nouveaux gadgets de plus en plus performants. Et tout cela non sans raison. Rappelez-vous. Dans les colonnes des Echos quotidien, Youness Khalki, B2B Manager de la Divison Mobile Samsung affirmait que «l'année 2012 sera, sans aucun doute, celle des applications mobiles», autrement dit, l'année de la mobilité. Ce qui avait commencé il y a encore quelques mois par le Cloud computing, est aujourd'hui synonyme du «tout connecté». Du coup, c'est tout le mode de consommation des médias qui s'en est trouvé totalement chamboulé. Ce n'est plus une tendance, c'est une réalité : On regarde sa télévision, son smartphone en main, on commente les derniers posts de ces amis en écoutant la radio en ligne, on reçoit une alerte média alors qu'on «checke» sa boîte e-mail... Plus d'écrans...plus de qualité et plus de revenus Bref, les médias classiques se sont faits rattraper par la technologie digitale. Résultat, les radios ont lancé des applications mobiles pour être écoutées partout, les journaux ont succombés aux charmes du PDF téléchargeable et les internautes interagissent avec leurs animateurs télé en temps réel. Au Maroc, les applications mobiles de médias classiques se comptent encore sur les doigts d'une main, mais cela ne saurait tarder... Mais après ? Les utilisateurs -de plus en plus connectés- se contenteront-ils d'un journal en poche, d'une radio en ligne et des podcasts téléchargées sur leur tablette ? Pas si sûr.Pour nombre d'observateurs et de geeks, plus que «l'année des applications», 2012 sera celle de la complémentarité des écrans. Autrement dit, il n'y aura plus qu'un clic entre votre télévision et votre smartphone ou votre tablette. Attention, il ne s'agit pas de regarder la télévision sur «petit écran»... c'est du déjà vu. Il est au contraire question de développer la notion de «second screen». Concrètement, cela implique d'offrir aux web-téléspectateurs » des expériences complémentaires sur les shows et séries via leurs smartphones ou tablettes, soit en participant en direct aux émissions ou, mieux, en leur permettant de «liker», de commenter ou de partager une séquences précise par exemple. La télévision connectée, qui a déjà fait son apparition entre 2010 et 2011, prend aujourd'hui tout son sens. Dans la guerre Apple/Android, on parle également d'une TV intelligente, intégrant un programme tel que le fameux Siri (iPhone 4S). Imaginez : «Siri, ce soir j'ai envie de voyager»... Et Siri de vous préparer une programmation «Découverte» avec des documentaires et des programmes voyage. Le rêve ! Pour les utilisateurs certes, mais pas pour les producteurs. Au-delà de la mesure d'audience, les téléspectateurs pourront prochainement commenter en direct la qualité de leurs programmes TV, ce qui élève de plusieurs crans la barre qualitative des chaînes de télévision. Le média audiovisuel n'est pas le seul à devoir anticiper les prochains changements technologiques. Si la presse joue encore le bras de fer papier-digital, refusant de passer à un format intégralement numérique, la multiplication des petits écrans implique indubitablement un changement de format. À en juger par les «prévisions » technologiques, la presse écrite devrait, dans un avenir (assez proche), s'appuyer sur «l'agrégation de contenu textuel, mais également visuel et vidéo», sur les formats à la fois gratuit et payant. À ce titre d'ailleurs, les geeks s'accordent à dire que «2012 va être une année de changement sur le web avec un retour progressif aux modèles payants». Après tout, la multiplication des écrans devrait également permettre aux professionnels des médias de multiplier les sources de revenus.