«L'année 2012 sera celle des applications mobiles». À l'inauguration des rencontres organisées par ABC Solution, en partenariat avec MegaCompetance et Samsung Maroc, Youness Khalki, B2B Manager au sein de la division Mobile de Samsung (voir interview), plante le décor «digital» de l'année 2012, qui s'annonce très mobile. Du moins à en juger par l'intérêt grandissant pour les solutions mobiles professionnelles. Pour les organisateurs, il y a lieu de «préparer l'écosystème public et professionnel à l'usage des technologies mobiles». Justement, où en est le Maroc en matière de développement des applications mobiles ? Ee qui concerne le marché grand public, le Maroc, comme beaucoup d'autres pays de la région, a surfé sur la vague des applications smartphones, depuis bientôt deux ans, précise Khalki. Ceux qui connaîtront leur «apogée» en 2012, ce sont plus exactement les «stratégies à contenu B2B professionnel», précise Khalki. Aujourd'hui, les entreprises marocaines, qu'elles soient privées ou publiques, ont un besoin croissant en matière de solutions digitales. À l'heure du (pratiquement) tout numérique, qui dit web entend forcément mobilité. C'est donc ce créneau que les entreprises marocaines qui, hier encore craignaient de baigner dans le World Wide Web, sont obligées d'adopter pour «être à la page...numérique». Le but est de permettre aux usagers professionnels d'accéder plus rapidement avec davantage de facilité à des systèmes d'informations leur permettant de «fluidifier les mécanismes de prise de décision», explique Khalki. Amélioration de la productivité, baisse des coûts, bonne gouvernance et optimisation des ressources sont autant d'avantages qui se cachent derrière ces écrans - de plus en plus petits - qui résument la vie d'une entreprise. Cette stratégie est confortée d'ailleurs par les grands axes du Plan Maroc Numéric 2013, ajoutent les organisateurs de ces rencontres. Concrètement, combien pèse ce marché virtuel ? Selon Mostapha Bouterfass, DG de ABC Solution, «faire développer une application mobile aujourd'hui nécessite un budget parfois conséquent pouvant aller jusqu'à 50.000 DH, pour une application de base», ajoute-t-il. C'est en effet, le prix à payer aujourd'hui «pour être présent sur le market». Un investissement de taille pour un marché en plein effervescence et où l'intérêt n'est pas uniquement d'être présent, mais d'y être sollicité. Youness Khalki, B2B Manager Divison Mobile Samsung «Nos solutions s'adaptent aux tailles des entreprises» Les Echos quotidien : Qu'est ce qui fait «adhérer» Samsung à une application ? Youness Khalki : L'adhésion de Samsung à une application se fait d'abord par l'intérêt de celle-ci à répondre à un besoin important pour le grand public et donc ayant un intérêt général. Elle doit également répondre à une logique économique et se positionner comme une solution à une problématique en entreprise. L'application peut aussi être une alternative à une solution déjà existante, mais plus coûteuse ou plus lourde à gérer en termes de ressources en général. Jusqu'ici Samsung joue en quelque sorte un rôle d'accompagnateur. Est-il question de passer à celui de prescripteur, en 2012 ? Plus qu'un prescripteur, on peut plutôt parler de Samsung comme étant fournisseur de solutions mobiles, aussi bien en matériel qu'en software, d'où la stratégie d'alliance horizontale mondiale, avec les piliers d'éditeurs de logiciel et progiciels mondiaux tels que SAP, SYBASE, Juniper, Cisco, Microsoft ou encore Oracle... mais aussi avec les partenaires locaux, dans le cadre du programme SEAP (Samsung Entreprise Alliance Program). Qu'est ce qui distingue, ou peut distinguer, le contenu mobile local de l'international ? La différenciation au Maroc pour Samsung sur le contenu mobile professionnel concerne principalement la taille des projets. Nous ne ciblons pas uniquement les grands comptes, multinationales ou entreprises gouvernementales, mais aussi toute la population de PME-PMI marocaines qui cherchent à optimiser leurs ressources et bénéficier des avantages de la mobilité à des budgets raisonnables. Nous commençons d'ailleurs véritablement à le sentir suite aux premiers contacts établis avec les chefs d'entreprises marocaines. Notre démarche est plus simple, dans la mesure où on adapte la solution à la taille de l'entreprise, à son budget et à sa capacité d'investissement.