Après trois semaines de grève, la RAM et l'ANPL ont trouvé un accord qui enchante les deux parties. Le communiqué conjoint annonçant la nouvelle ne donne aucune précision mais se veut rassurant quant aux tensions qui persistaient jusqu'ici. C'est un consensus qui aura finalement mis tout le monde d'accord. La compagnie Royal Air Maroc a réussi à trouver un terrain d'entente avec ses pilotes après plus de trois semaines d'un trafic perturbé sur ses liaisons aériennes, annonce aujourd'hui un communiqué conjoint relayé par la MAP. En cause, des tensions sociales entre la compagnie et ses pilotes de ligne. Cela dit le communiqué reste flou quant au détail dudit accord. Pourtant, le site internet de la RAM, lui, était ce matin toujours barré d'un bandeau rouge «tensions sociales : risques de perturbations». Des perturbations prévues ce mercredi puisque six annulations sont enregistrées sur des vols vers l'Europe (Paris, Bruxelles, Milan et Copenhague) ainsi que sept liaisons perturbées notamment vers Conakry et Abidjan. Dans leur communiqué conjoint, la RAM et l'Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL) «se félicitent de la conclusion de cet accord qui émane de leur conscience des enjeux majeurs économiques et sociaux du pays» et «du rôle essentiel du tourisme», poursuit la source. Eviter le pire pour la RAM Cet accord «traduit également la conscience des deux parties de l'importance du corps professionnel des pilotes de ligne, de l'impérieuse nécessité de lui maintenir des conditions de travail optimales en rapport avec son environnement professionnel particulier», souligne le texte toujours sans détailler et préciser la conclusion des négociations. Il est à savoir que cette crise entre les deux parties s'enlisait depuis le 20 juillet en provoquant chaque jour l'annulation de près de 10 vols. Ceci en pleine période estivale considérée comme période de rushs de vacanciers et surtout de retour au pays de la diaspora. Des difficultés qui ont également poussé dans plusieurs cas des familles entières avec enfants à rester bloquées dans l'attente d'un vol. Ce qui a suscité parfois de vives réactions et critiques via les réseaux sociaux dénonçant entre autres le manque d'information et de communication. Du côté des pilotes, ils dénonçaient un blocage provenant «d'un problème de sous-effectif chronique, avec actuellement 520 pilotes en fonction et 86 postes non pourvus». Les pilotes refusaient donc d'augmenter leurs heures supplémentaires sans révision de leurs conditions. Alors qu'au début des négociations, le patron de la compagnie, Abdelhamid Addou, avait pour sa part fustigé une «surenchère des revendications». Pour rappel, la RAM avait déjà traversé une période jugée difficile en 2011. Une période à laquelle elle a réussi à faire face, revenant ainsi à l'équilibre en 2012. La compagnie qui compte près de 3.200 salariés s'est depuis lancée dans un vaste plan de développement sur le continent africain avec un total de 90 destinations dans le monde.