L'heure est au bilan. Exactement deux ans après son élection à la tête de la Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring (APEBI), Abdallah Deguig, par ailleurs DG Afrique du nord de BTN et 2S depuis 2009, s'apprête à passer le flambeau à son successeur ( passation prévue pour le 05 janvier prochain). L'occasion pour lui de revenir sur un mandat chargé, entre la restructuration interne de la Fédération et la participation de celle-ci à la mise en œuvre du plan Maroc Numeric 2013. La gestion de Deguig aura permis à l'APEBI de se doter, en deux ans, de nouveaux organes et compétences. Ainsi, son bureau a-t-il mis en place des pôles (stratégie et accompagnement des entreprises, compétences et assistance technique, promotion et communication) qui permettent à l'APEBI d'asseoir sa légitimité auprès des autorités de tutelle. L'intégration des professionnels au sein de la Fédération s'est également renforcée avec la création de 6 comités professionnels correspondant à chacun des métiers (offshore, intégrateurs télécoms, éditeurs, distributeurs, net économie, ressources humaines). Beaucoup reste à faire Devenue une référence pour le secteur NTIC, l'APEBI a également répondu aux besoins des professionnels en fournissant les deux premières éditions (en 2010 et 2011) de son enquête sur les salaires. Véritable base de données fondée sur le sondage de 350 entreprises, la version 2011 de l'enquête épluche 31 profils métiers au lieu de 14 pour la première édition. Créée en 1989, la Fédération compte aujourd'hui plus de 170 membres, représentant 95% du chiffre d'affaires de la profession. Sous le mandat de Deguig, la Fédération a enregistré une augmentation de 30% du nombre de ses adhérents. En dépit de ces avancées, de nombreux dossiers restent à traiter. Le prochain bureau en place aura notamment à charge de poursuivre les actions menées par la Fédération pour la mise en œuvre de Maroc Numeric 2013, rassemblées en 2010 dans la feuille de route «Contribution APEBI». «Nous n'avons pas encore suffisamment acté pour faire du Maroc un véritable hub technologique en Afrique» confirme Deguig. «Notre secteur n'a jamais été aidé. Nous espérons que le prochain gouvernement fera plus attention à nous» réclame le président sortant. Deux ans après l'annonce de Maroc Numeric 2013 et deux ans avant sa clôture, la stratégie nationale pour le développement des NTIC au Maroc bât encore de l'aile. A mi parcours, le bilan est, en effet, mitigé comme en convient Deguig : «certains projets ont avancé plus que d'autres. D'autres doivent voir leur réalisation s'accélérer. C'est le cas notamment du projet e-gouvernement qui piétine encore et toujours» confirme-t-il. Saisissant l'enjeu de la prochaine élection du bureau, quatre personnalités, et non des moindres, se sont portées candidates, un record pour l'APEBI. Il s'agit de Mohamed Slassi, DG d'Audience et membre du bureau actuel, Samir Benmakhlouf, DG de Microsoft Maroc, Mohamed Lakhlifi, DG de Logica North Africa et Amine Trabelsi, DG de Casanet.