Le chef de l'Exécutif a appelé les chambres professionnelles à formuler des «propositions précises» pour le renforcement de leurs attributions. Une dotation de 452 MDH sera allouée aux chantiers stratégiques. Interpellé par les conseillers sur le rôle des chambres professionnelles dans la dynamique du développement, le chef du gouvernement a fait un état des lieux qui penche plutôt vers l'optimisme. Les rapports avec la fédération des chambres sont concluants de même que le nouveau statut des chambres professionnelles a été activé. «Les attributions des chambres professionnelles ont été élargies avec la mise en place des centres d'arbitrage et de médiation commerciale ainsi que par la révision du statut des 4 catégories des chambres professionnelles», a indiqué le chef de l'Exécutif. Le bilan fait état de plusieurs conventions de partenariat qui ont été signées dans le domaine de la promotion de l'investissement, «avec des plans d'actions qui ont été tracés pour chaque groupement de chambre, lesquels prévoient un calendrier clair de la mise en œuvre des engagements qui ont été pris», a ajouté El Othmani. Au niveau budgétaire, l'effort financier de l'Etat se poursuit selon une tendance haussière. Une enveloppe de 452 MDH a été allouée pour le financement des projets relatifs à la bonne gouvernance et les services de base destinés aux usagers des chambres professionnelles (132 MDH) ainsi que pour les projets générateurs de revenus pour les chambres (320 MDH). Plusieurs appels d'offres devront être lancés avant la fin de cette année en vue d'activer les mesures qui ont été prévues dans le cadre de cette subvention. Les quatre catégories des chambres se sont dotées de leurs prérogatives régionales et sont dans l'obligation d'entamer la partie la plus «dure» de leur mission. Le nombre des chambres professionnelles a été en effet revu à la baisse en vue de la conformité au nouveau découpage régional, de même qu'un programme de soutien financier aux nouvelles chambres a été achevé. Des plans stratégiques en vue Devant les conseillers, le chef du gouvernement a appelé implicitement les chambres professionnelles à adopter une vision à long terme. «Rien n'empêche les chambres professionnelles de mettre en place des plans stratégiques dans le cadre de leurs budgets. Ces plans nécessitent uniquement des idées», a indiqué El Othmani qui s'est dit prêt à examiner éventuellement les mémorandums émanant des chambres pour ce segment «avec des propositions précises». Pour le secteur de l'artisanat, le gouvernement à l'intention d'être plus tatillon en matière de ciblage des subventions accordées. Les chambres d'artisanat bénéficient annuellement d'une dotation de 22 MDH pour couvrir leurs charges de fonctionnement et d'investissement. En plus du ministère de tutelle, la Maison de l'artisan contribue dans ces subventions. Pour sa part, le comité de pilotage de la stratégie reste crucial pour la mise en œuvre du contrat-programme. Dans le même registre, les nouvelles conventions ont pour cadre, cette fois, la Stratégie nationale de la formation professionnelle 2021, qui cible 65.370 apprentis dans les métiers de l'artisanat à l'horizon 2021 et ceci pour une enveloppe de 341 MDH. Les chambres de l'artisanat et en vertu de leur nouveau statut restent un pivot dans le contenu de la formation et du rapprochement entre les jeunes et les entreprises. Faut-il rappeler que le Parlement a voté durant ce mois de juillet 4 propositions de lois portant sur les chambres professionnelles ? Les nouvelles législations changent le mode de scrutin des représentants des chambres professionnelles au sein des conseils préfectoraux et provinciaux. Les motifs invoqués se situent dans l'instauration d'un climat de transparence dans l'élection des représentants des artisans dans les conseils des provinces, ce qui serait de nature à renforcer leur représentativité. Recommandations Le statut des chambres professionnelles a fait l'objet de deux rapports du Parlement dans lesquels plusieurs recommandations instantes ont été émises pour que celles-ci soient plus entreprenantes dans les nouveaux domaines d'intervention listés par la loi. En plus de la gestion des marchés de gros, des gares routières et des abattoirs, les chambres ont également le dernier mot pour ce qui est de la gestion des foires régionales, des entrepôts frigorifiques, des conseils des universités, des agences de transport urbain et des agences locales de distribution d'eau et d'électricité. Les chambres sont actuellement de tailles différentes, composées de 7 à 21 membres avec un statut qui met en avant de nouvelles règles pour les missions représentatives, consultatives, d'appui et de promotion.