La condamnation à de lourdes peines de prison à l'égard du leader du mouvement du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi ainsi que des membres y ayant contribué a suscité des réactions d'indignation dans le royaume. Ainsi des manifestations sont prévues ce mercredi 27 juin aussi bien à Casablanca qu'à Rabat. Après un procès-fleuve de neuf mois, le verdict de la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca a surpris la nation ! Les 20 ans dont ont écopé le leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, ainsi que Nabil Ahamjik, Samir Ighid et Wassim Boussati pour «complot visant à porter atteinte à la sécurité de l'Etat» ont titillé la curiosité d'aucuns sur un tel jugement dans un tel contexte ! D'autres peines allant de 1 an à 15 ans demeurent tout aussi incompréhensibles et démesurées. Outre la «sévérité des peines» soulignée par les médias nationaux, on parle de «simulacre de justice» du côté de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH). Et tandis que les réactions fusent et pullulent sur la toile marocaine, notamment sur les réseaux sociaux, des rassemblements ont déjà eu lieu à Al-Hoceïma et Imzouren, dans la nuit de mardi à mercredi. Des rassemblements pour soutenir les condamnés mais aussi et surtout pour dénoncer le cours qu'a pris la «Justice» au Maroc, sont prévus, ce mercredi 27 juin à 19 heures au niveau de la Place des Nations Unies à Casablanca. Même son de cloche pour les habitants de Rabat et ses régions qui envisagent aussi des rassemblements vers 18h à côté du Parlement. Le Parti socialiste unifié (PSU) ne s'est pas empêché de taxer de «désastreuses» les décisions de l'Etat, lesquelles «menacent la stabilité et la cohésion du pays». C'est ce qu'a martelé la secrétaire générale du PSU, Nabila Mounib, lors d'une conférence consacrée à la contestation sociale dans le pays et aux détentions politiques aujourd'hui à Casablanca. Il y a lieu de noter que plusieurs rassemblement se tiendront ce mercredi dans les villes de Casablanca, Rabat (18h00),Nador (18h00) et Agadir (19h30) ; à Francfort le jeudi 28 juin (11h00). Puis le samedi 30 juin à Paris et Madrid, respectivement au niveau de l'esplanade des droits de l'Homme (16h00) et d'Atocha à la puerta del sol (18h00).