Protestant contre l'importation de produits agricoles ne respectant pas les mêmes normes que celles qui leur sont imposées, des agriculteurs français bloquent des raffineries et dépôts de carburant à travers tout le pays pour Entamé dimanche, à l'appel du premier syndicat agricole, la FNSEA, et des Jeunes Agriculteurs (JA), ce mouvement vise notamment à protester contre la concurrence de l'huile de palme importée sur le marché des biocarburants. Les deux syndicats ont appelé les agriculteurs à occuper au total 14 sites stratégiques (raffineries et dépôts de carburant) durant trois jours reconductibles contre ce qu'ils appellent la concurrence déloyale de l'huile de palme à la filière du colza français qui est en danger. Outre la question de l'huile de palme, les agriculteurs demandent la réintroduction dans la loi Alimentation, examinée à partir du 26 juin au Sénat, d'un amendement sur l'interdiction d'importer toute denrée produite en utilisant des substances phytosanitaires interdites dans l'Union européenne. Par ailleurs, ils réclament un allégement du coût du travail salarié de saisonniers. "J'appelle toujours à la responsabilité, les blocages ne peuvent pas être la solution (...) Ces blocages sont illégaux et ce n'est pas en bloquant les raffineries qu'on arrivera à quelque chose", a réagi le ministre français de l'Agriculture et de l'Alimentation, Stéphane Travert qui doit recevoir les agriculteurs mardi. Invité de RTL, le ministre a en outre assuré qu'"il n'y aura pas de pénurie d'essence", soulignant qu'"il ne faut pas se presser dans les stations service, c'est souvent cela qui crée la pénurie".