Le groupe marocain vient de lancer deux filiales en Côte d'Ivoire et au Kenya pour un investissement global de 230 MDH. Le groupe étudie la possibilité d'engager d'autres investissements en Afrique. Silentnight Kenya et Richbond Côte d'ivoire. Ce sont les deux filiales «fer de lance» du groupe Richbond dans sa conquête des marchés africains. Pour ce faire, le groupe a créé une holding d'investissement basée à Casablanca Finance City. Baptisé, «Richbond africa» le hloding aura pour mission de «porter l'ensemble des filiales africaines de Richbond». «Le groupe Richbond qui a lancé sa stratégie d'internalisation a pour ambition de devenir l'un des acteurs majeurs du secteur de la literie en Afrique», note-t-on auprès du management du groupe. Selon Karim Tazi administrateur du groupe «Notre stratégie est basée sur le transfert du savoir-faire et de l'expertise éprouvée du groupe qui représentera un levier de création de valeurs». Cela dit, le management de Richbond souligne que ces deux filiales ne sont qu'une première étape du développement du groupe en Afrique. Ce dernier étudie actuellement les possibilités d'engager d'autres investissements sur le continent. Cela dit, il faut savoir que Richbond Côte d'Ivoire, qui est opérationnelle depuis mai de cette année est un projet green field qui a été lancé en 2014 au sein de la zone industrielle d'Abidjan. S'étendant sur une superficie de 18.000 m2, l'usine dispose d'une capacité de production journalière de 2.500 matelas. Le site a permis la création de 100 emplois directs. «Il s'agit de la plus grande usine de mousse et matelas au sud du Sahara», précise Tazi. Cette dernière a nécessité un investissement de plus de 120 MDH autofinancés à hauteur de 80 MDH. Les 40 MDH restants ont été fournis par Attijari Côte d'Ivoire. Il faut savoir aussi que le terrain appartient à l'Etat ivoirien qui l'a loué au groupe marocain au prix du marché. Cela dit, il faut savoir que le management a privilégié une approche favorisant la séparation des locaux pour les différentes phases de production et ceci par souci de sécurité. Concernant la formation des ouvriers ivoiriens, des formateurs marocains ont été dépêchés sur le site. S'agissant de la production, le management souligne que pour le moment les produits semis finis viennent du Maroc. Par la suite, l'usine compte produire les matelas à ressorts. «Le produit sera de meilleure qualité mais commercialisé au même prix que celui des matelas locaux avec une sous marque (Doriluxe)», précise Tazi. L'entreprise s'appuiera pour la commercialisation de ses produits sur un réseau de distribution composé à 40% de Marocains. Ce qui est à même de faciliter la distribution. «C'est dans la perspective de servir la sous région de l'Afrique de l'Ouest qui comprend la Côte d'Ivoire, le Mali, le Burkina Faso et le Ghana que l'usine a été conçue. Elle servira ainsi à contenir le développement futur des différents métiers du secteur», souligne Tazi. Richbond Côte d'Ivoire devra aussi constituer une plateforme de distribution des produits de négoce en provenance majoritairement du Maroc (produits plastiques, tissus...). Pour quadriller les marchés de l'Afrique de l'Est, le groupe marocain a procédé à une prise de participation majoritaire dans le capital de Silent Night Kenya en avril dernier. «Cette dernière a une licence de fabrication et de distribution de la marque Silent Night au Kenya ; marque anglaise spécialisée dans les produits du sommeil à forte notoriété en Afrique de l'Est», note-t-on auprès du management de Richbond. Coût de l'opération 110 MDH.