L'Ecole nationale de commerce et de gestion (ENCG) de Casablanca a conclu les 12 et 14 avril 2018 trois conventions-cadres avec ses homologues tunisiennes. La première avec l'Ecole supérieure de commerce (ESC) de l'Université Manouba et les deux autres avec l'Institut des hautes études commerciales (IHEC) de l'Université de Sfax. Mohammed Nabil Benchekroun nous livre les détails. Les Inspirations ECO : Quel est le cadre général de ces conventions ? Mohammed Nabil Benchekroun : Ces partenariats sont le fruit d'un accord de convention signé entre le ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Maroc et son homologue tunisien. Cette convention prévoit un partenariat entre les deux pays, dans le sens large et plus spécifiquement en ce qui concerne l'éducation et la recherche scientifique. Suite à un rapprochement par des collègues tunisiens, nous nous sommes déplacés pour signer des conventions-cadres avec deux universités tunisiennes, l'Université Menouba et celle de Sfax en l'occurrence. En outre, une quatrième est prévue pour les jours à venir avec l'Université de Carthage. Quid des objectifs ? Le premier objectif assigné à ces conventions est de promouvoir les relations universitaires entre les deux pays. Ce volet englobe la formation, la recherche scientifique, l'organisation des manifestations scientifiques et culturelles ainsi qu'un programme de mobilité des jeunes étudiants, enseignants et corps administratif desdites universités. En outre et conformément aux clauses de ces conventions-cadres, nous avons institutionnalisé les termes de partage d'informations, d'échange des recherches et des publications. Par ailleurs, avec chaque université nous avons conclu, en tant qu'école de commerce, une convention spécifique. D'abord avec l'Ecole supérieure de commerce de l'Université Manouba, cette convention prévoit un programme de mobilité destiné aux étudiants qui auront l'opportunité de passer deux semestres à l'ENCG Casablanca pour les étudiants tunisiens et à l'ESC pour nos étudiants. Le second objectif est de permettre aux étudiants marocains et tunisiens de bénéficier d'une double diplomation. Pour ceci, nous sommes en train d'élaborer un programme conjoint destiné aux étudiants en Master. Une fois inscrit, l'étudiant est appelé à passer une année - à l'ENCG Casablanca ou à l'une des écoles partenaires - dans l'une des filières choisies dans le cadre de ce programme. Enfin, avec l'école IHEC de l'Université de Sfax deux conventions ont été signées : une pédagogique et l'autre scientifique. La convention pédagogique précise les termes de partenariat inhérents à l'échange d'étudiant et à la double diplomation. La convention scientifique, quant à elle, se rapporte à la recherche, à la formation doctorale et à la cotutelle. Ce dernier point permet aux doctorants de l'ENCG Casablanca et de l'IHEC de bénéficier d'un double encadrement. Avez-vous prévu d'autres partenariats dans le cadre de l'ouverture de l'ENCG Casablanca sur le monde ? Effectivement. Cette année nous nous ouvrons sur l'Afrique subsaharienne mais également sur les pays de l'Afrique du Nord, dont la Tunisie. Le choix de la Tunisie est justifié par la qualité de son système éducatif et par les similitudes qu'il présente avec le système marocain. L'ouverture à l'international est très importante pour une école de commerce. Dans ce sens, nous tenons à envoyer nos étudiants passer un semestre à l'étranger, échanger avec des étudiants de diverses nationalités et avoir une idée sur l'état du savoir, de la culture et du contexte de chaque pays. Dans ce même sens, plusieurs conventions sont en perspectives, notamment avec des pays de l'Afrique subsaharienne : le Sénégal, la Côte d'Ivoire, la Guinée Conakry et le Rwanda.