La justice hydrique constitue un élément- clé de la gouvernance et une bonne répartition et rationalisation de cette source vitale nécessaire à l'existence humaine dans l'ensemble des régions, en particulier rurales, montagneuses et enclavées non raccordées au réseau de l'eau potable. Les participants à une table- ronde, organisée dernièrement à Rabat par l'association marocaine de l'eau et du développement durable, en partenariat avec le réseau marocain pour le logement décent, ont appelé l'ensemble des départements gouvernementaux à la conjugaison d'efforts pour la réalisation d'une justice hydrique dans le royaume. Selon les intervenants à cette rencontre, la justice hydrique constitue en effet un élément- clé de la gouvernance et d'une bonne répartition et rationalisation de cette source vitale, nécessaire à l'existence humaine dans l'ensemble des régions, en particulier rurales, montagneuses et enclavées non raccordées au réseau d'eau potable. À cet égard, ils ont jeté la lumière sur les différents enjeux et défis auxquels le secteur doit faire face, notamment les ressources hydriques limitées, l'épuisement d'année en année des eaux de surface, les conséquences des aléas climatiques (inondations, sécheresse), la demande de plus en plus croissante de l'eau potable, outre la problématique de sa pollution. Généraliser l'accès à l'eau potable Dans le même ordre d'idées, ils ont rappelé que quelque 140 grands barrages, d'une capacité globale de 17,6 milliards de m3, 13 installations de traitement pour l'exploitation des eaux souterraines et des stations de dessalement, ont été construits par le département de tutelle, outre la construction en cours de 14 autres barrages d'une capacité de 3,5 milliards de m3. Selon eux, ces installations visent essentiellement la généralisation de l'approvisionnement en eau potable, l'accompagnement du développement industriel et minier, l'irrigation de plus d'1,5 million d'hectares, la contribution à couvrir une partie des besoins énergétiques et la protection contre les inondations. Les participants ont rappelé également le plan national de l'eau, élaboré par le secrétariat d'Etat chargé de l'Eau, considéré comme une référence en matière de politique nationale hydrique, précisant que cette plate-forme vise particulièrement à répondre aux besoins de la population, accompagner les grands chantiers lancés par le Maroc en vue d'éviter un déséquilibre entre la demande et l'offre de cette matière vitale et en garantir un bon approvisionnement. S'inspirer de l'arsenal juridique réglementant le secteur de l'eau À cette même occasion, les conférenciers ont mis en avant l'arsenal juridique réglementant le secteur de l'eau, en particulier la loi 36-15 qui fixe les règles d'une gestion intégrée, décentralisée et participative des ressources en eau; afin de garantir le droit des citoyens à y accéder en vue d'une utilisation rationnelle et durable et une meilleure valorisation quantitative et qualitative de cette denrée vitale. La table- ronde, organisée par l'association marocaine de l'eau et du développement durable, en partenariat avec le réseau marocain pour le logement décent, a été également l'occasion de passer en revue les différents projets lancés par le royaume en la matière, dont le programme national d'assainissement liquide et d'épuration des eaux usées, l'économie de l'eau en irrigation, le plan national de protection contre les inondations, ainsi que le programme national de prévention et de lutte contre la pollution industrielle.