S'exprimant lors d'une réunion de la Commission de l'intérieur, des collectivités territoriales, de l'habitat et de la politique de la ville à la Chambre des représentants, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a appelé à honorer les engagements de développement annoncés pour sortir Jerada de son marasme économique et social et accusé certains partis et associations de fomenter les violences dans la ville. Les détails. Le ministre a, ainsi, rappelé l'incident malheureux du décès de deux citoyens dans l'effondrement d'un puits traditionnel d'extraction de charbon le 22 décembre 2017, ajoutant que cet événement a jeté la lumière sur la situation sociale et économique de la province, qui constitue une grande partie des préoccupations du gouvernement et une priorité de ses politiques publiques, comme c'est le cas pour toutes les régions du Royaume. En dépit des efforts déployés, a poursuivi Laftit, la région, à l'instar de plusieurs préfectures et provinces, souffre encore de déficit au niveau d'un nombre de domaines économique et social, précisant que le gouvernement s'emploie activement à y remédier à travers la mise en place de programmes de développement ambitieux qui répondent aux attentes de la population. Dans ce sens, le ministre de l'Intérieur a relevé que le gouvernement veille à faire preuve d'interaction positive avec les revendications pour le développement de la province, en excluant toute approche sécuritaire dans la gestion des manifestations organisées par les habitants pendant près de trois mois et en optant pour le dialogue. . Le ministre de l'intérieur a, à cette occasion, passé en revue les différents projets de développement mis en place auxquels un budget global de 900 millions DH a été alloué, portant essentiellement sur le renfoncement des équipements sociaux, la qualification urbaine et économique, la mise en place d'un fonds d'appui aux porteurs de projets, la création d'une centaine de postes de travail immédiats, l'élargissement de l'offre sanitaire, l'adoption de plusieurs mesures à même de réduire le coût de la consommation de l'eau et de l'électricité.. Laftit accuse les « agitateurs » Malgré l'interaction positive du gouvernement avec les revendications exprimées, ajoute Laftit , certaines parties cherchent par tous les moyens à marginaliser les efforts déployés dans ce cadre, en incitant constamment la population à protester dans le but de vaine faire chanter l'Etat. Laftit est revenu sur les heurts enregistrés le 14 mars, lorsque des éléments cagoulés ont provoqué les forces publiques, les attaquant avec des jets de pierres, ce qui les a obligées d'intervenir, en coordination avec le parquet compétent, pour disperser cette manifestation. Ces attaques ont clairement démontré l'existence d'une volonté chez ces éléments de mettre en jeu les intérêts de la population, a souligné le ministre, précisant que la nature de ces attaques perpétrées à l'encontre des membres des forces publiques témoignent de la culture de la violence en tant que comportement et idéologie. Laftit a indiqué que ces actes provocateurs et irresponsables, ne servent que les intérêts de supports médiatiques hostiles au Royaume. Dans ce sens, il a fait savoir que tous les indices et preuves disponibles montrent que les manifestations enregistrées dans la province de Jerada sont actuellement en phase de transition de groupes ayant des exigences sociales, économiques et environnementales en étape d'un processus à travers lequel des parties reconnues (tels le parti de la Voie démocratique et l'Association marocaine des droits de l'Homme), et d'autres non reconnues (telles Jamaâ Al Adl Wal Ihssane) tentent d'élargir les zones de protestations dans différentes régions du Royaume et exploiter tout mouvement social pour aggraver la situation. "Toute partie, qui se croit être capable de réaliser ses objectifs non déclarés en travaillant dans les coulisses, se trompe parce que l'expérience marocaine a prouvé sans l'ombre d'un doute que le soutien au processus démocratique et de développement repose sur le travail sérieux et l'engagement responsable des institutions nationales", a-t-il martelé.