En vue d'offrir à ses utilisateurs un service équivalent à YouTube, Facebook a donc signé un accord avec la société française SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), l'éditeur américain Wixen Music Publishing et la SOCAN (Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). Le but de la société de Mark Zuckerberg réside également dans la rémunération des auteurs et compositeurs de morceaux de musique passant dans les vidéos sous forme de clip ou en fond sonore que s'échangent les utilisateurs aussi bien sur Facebook que ceux utilisant Instagram et Messenger. Cet accord négocié par la SACEM pour le compte des deux autres sociétés concerne des artistes comme Missy Elliot, Neil Young, The Doors, Tom Petty chez «Wixen», ainsi que The Weeknd ou Arcade Fire chez «SOCAN». La plupart des musiciens français, tous affiliés à la SACEM, sont aussi concernés par cet accord. La «vidéo» en force Pour Facebook, la vidéo serait une arme efficace contre les Fake news dont il est d'ailleurs accusé. Aussi faut-il admettre que la vidéo est un contenu auquel sont favorablement assortis d'importants espaces publicitaires. C'est pourquoi, Zuckerberg privilégiera des vidéos de qualité et plus longues ; la musique couvrant souvent une grande partie des vidéos longues. Dans ce sens, Facebook a lancé un portail vidéo baptisé «Watch» déployé partout dans le monde. Toutefois, les spécialistes de l'industrie de la musique pensent qu'il est encore trop tôt pour voir Facebook lancer son service streaming de musique de type Spotify. Seul bémol : l'industrie de la musique reste jusqu'à nos jours méfiante vis-à-vis des réseaux sociaux qui, sur le plan de la rémunération, semblent souffrir d'un grand écart vis-à-vis des plateformes telles que Spotify ou encore Apple Music. Il y a lieu de noter que l'annonce de cet accord a été faite lundi, même jour où le réseau bleu a perdu 6% à la Bourse de Wall Street et ce, dans la foulée de l'affaire Cambridge Analytica.