Une première. La 15e réunion annuelle de l'African Securities Exchanges Association (ASEA) se tient en effet pour la première fois au Maroc. Marrakech abrite depuis hier cet événement de grande envergure. L'ASEA, une association non lucrative fondée en 1993 au Kenya et actuellement présidée par le DG de la bourse mauricienne, rassemble aujourd'hui 20 Bourses des valeurs, représentant 27 pays africains. Ce sont justement ces Bourses qui assurent le fonctionnement de l'ASEA. Concrètement, l'association se veut une plateforme de communication, d'échanges d'information et de coopération et d'assistance technique. L'objectif avoué est de faciliter l'intégration financière de la région, pour une meilleure mobilisation du capital, afin d'accélérer le développement du continent. Organisée par la Bourse de Casablanca, qui multiplie par ailleurs ses sorties médiatiques, la rencontre de Marrakech tournera autour des opportunités du continent africain en matière d'investissement en Bourse. Plus de 400 participants en provenance d'une centaine de pays, africains ou non, sont attendus. La Chine, les Etats-Unis et le Moyen-Orient y seront notamment particulièrement présents. Est prévue entre autres la présence du China-Africa Development Fund, HSBC, du cabinet d'études BCG, spécialisé en business strategy et de Maroc Telecom. Du côté privé, des entreprises, cotées et non-cotées, opérant dans les secteurs de l'énergie, de l'agroalimentaire, des mines ou des télécommunications seront également de la partie. «Plusieurs réflexions seront entamées, afin que les Bourses africaines se dotent d'une résilience importante face à un contexte international très particulier», précise l'organisation. Il s'agit pour les participants de revenir entre autres sur la crise financière qui sévit à l'international, sur les marchés de capitaux et les opportunités des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), sur les impacts économiques du «Printemps arabe» ou encore sur les secteurs où il fait bon investir en Afrique (énergie, agroalimentaire, mines, etc.). C'est l'occasion donc de promouvoir un marché africain promis à un bel avenir, alors que les traditionnels marchés s'effondrent.