Plus qu'une simple exposition, c'est une histoire que nous raconte jusqu'au 10 mars, la Galerie 38 à Casablanca. Une histoire d'une femme qui découvre l'art comme on découvre les mots et s'amuse à les entremêler pour parler du monde, de la vie... À cinquante ans, Radia Bent Lhoucine découvrait les couleurs, les pinceaux et la toile, grâce à son fils, artiste-peintre, Miloud Labied et s'amuse à donner vie à ses pensées, à son imaginaire et à ses rêves, donnant ainsi à voir un univers totalement onirique et savamment coloré. Aujourd'hui, c'est au public qu'elle se laisse découvrir autrement. Une exposition inédite Quarante œuvres magistrales inconnues jusqu'ici du public, toutes réalisées entre 1961 et jusqu'à la fin des années 70, réunies à travers l'exposition «Faune brute et figures populaires». Une collection extraordinaire, jalousement gardée à l'abri des regards pendant 35 ans, par un fils conscient de la valeur unique des œuvres de celle qui l'a mise au monde et élevé dans cet univers de rêve. Grande figure de l'art naïf marocain des années 60 et 70, Radia Bent Lhoucine, a été découverte en 1961 par Jacqueline Brodskis à Rabat, avant de voyager à travers les galeries du royaume et même au-delà, plusieurs années après sa disparition en 1994 : Paris (1963), Lausanne (1963), Essaouira (1980), Casablanca (2006-2009). «Saisissantes, exceptionnelles», l'œuvre de Bent Lhoucine constitue pour les critiques, un trait d'union entre l'art rupestre et le conte populaire, «une poésie sauvage d'une nature à l'état brut».