Avant de prendre la présidence de la Commission de la CEDEAO, l'Ivoiren Jeanc Claude Brou a officié dans les plus importantes institutions internationales et de la sous-région ouest-africaine. Bio Express. Jusque-là ministre ivoirien de l'Industrie et des mines depuis 2012, Jean-Claude Brou a été désigné comme nouveau président de la Commission de la CEDEAO lors du 52e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'organisation qui s'est tenu le 16 décembre dernier à Abuja. Titulaire d'un doctorat en sciences économiques et d'une maîtrise (MBA) en finances de l'Université de Cincinnati, dans l'Etat d'Ohio, aux USA, le nouveau président est également diplômé de l'Université nationale de Côte d'Ivoire. Il a démarré sa carrière professionnelle au Fonds monétaire international (FMI) en 1982, d'abord en tant qu'économiste principal et a servi principalement au Sénégal, de 1990 à 1991, en tant que représentant résident du FMI. Avant d'intégrer le gouvernement d'Alassane Dramane Ouattara (ADO), qu'il connaît très bien, Jean-Claude Brou avait occupé le poste de conseiller économique et financier du premier ministre ivoirien de 1991 à 1995. En 1996, il sera nommé directeur de cabinet du premier ministre, poste qu'il conservera jusqu'en 1999. Le nouveau président de la Commission de la CEDEAO a également travaillé pendant huit ans à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). Au sein de la Banque centrale des pays de l'UEMOA, il a occupé successivement les postes de directeur des relations internationales et de directeur des études jusqu'en 2005. Il a ensuite dirigé le département des études économiques et de la monnaie, avant d'être nommé conseiller spécial et contrôleur général de 2007 à 2008. Il a également été le représentant résident de la Banque mondiale pour le Tchad de 2010 à 2013 et consultant auprès du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC). D'après sa biographie officielle, Jean-Claude Brou est marié et père de deux enfants. Jean-Claude Brou Nouveau président de la Commission de la CEDEAO. Les Etats attendent toujours plus d'impact de nos actions dans les domaines économiques, sociaux et humains ; nos actions doivent être plus cohérentes et mieux ciblées pour plus d'efficacité dans leur mise en œuvre. Les investisseurs et les partenaires attendent un environnement des affaires encore plus rassurant et attractif pour soutenir et financer les grands projets d'infrastructures, l'industrialisation, l'agriculture et l'économie en général. Nos institutions doivent faire preuve de davantage de rigueur dans la gestion opérationnelle et financière de nos ressources car notre crédibilité est à ce prix. Le mécanisme de prélèvement communautaire reste encore à parfaire dans sa mise en œuvre pour assurer la stabilité financière des institutions et pour faciliter la mise en œuvre et une meilleure programmation de nos différents programmes, nos actions doivent être plus visibles et doivent mieux impacter les populations de notre communauté. La performance du personnel de la CEDEAO doit continuer à s'améliorer, concomitamment avec un meilleur profil de carrière, condition essentielle pour la réussite de toutes nos actions. CEDEAO : Quel bilan pour De Souza ? Lors de la passation des services, le président sortant de la Commission a également dressé le bilan de ses deux années passées à la tête de l'institution. Il s'agit certes d'un mandat de transition mais qui a été assez prolifique pour le Béninois notamment avec une actualité assez chargée. En plus des crises majeures que l'organisation a eu à gérer en urgence notamment la mauvaise conjoncture économique qui a particulièrement frappé le Nigeria, la CEDEAO a dû gérer les crises sécuritaires, les crises migratoires ainsi que des crises politiques en Gambie, en Guinée Bissau où la situation est toujours tendue ainsi que dernièrement au Togo. Cependant, c'est sur le renforcement de l'intégration régionale que la commission sortante s'est montrée la plus active. Il s'agit notamment de l'élargissement de l'organisation avec la signature d'un accord d'association avec la Mauritanie ainsi que le statut d'observateur conféré à la Tunisie. C'est aussi sous le magistère de De Souza que le Maroc a déposé sa demande d'adhésion que le président sortant a toujours défendu bec et ongles. Pour lui, le Maroc avait toute sa place dans l'organisation et c'est le même message qu'il est venu porter aux autorités du royaume fin 2017 lors d'une mission de travail à Rabat et à Casablanca. Défendant son bilan, il a mis en avant la poursuite de la réforme institutionnelle de la CEDEAO, le renouvellement des engagements des Etats membres pour la création de la monnaie unique de la CEDEO à l'horizon 2020 ainsi que la poursuite des projets de construction d'un nouveau siège pour la Commission.