Lydec a organisé, jeudi, une rencontre avec la presse pour revenir sur le système de tarification datant de 2014. Des usagers ont exprimé leur colère suite à des factures d'électricité jugées exagérées. Lydec réagit à la grogne des Casablancais - exprimée par le biais d'une pétition publiée en ligne - suite à ce qu'ils qualifient de «hausse incompréhensible» des factures d'électricité du mois de janvier. Jeudi 22 février, le gestionnaire délégué de distribution d'eau et d'électricité du Grand Casablanca a organisé une rencontre pour faire «un rappel des dispositions de tarification et de facturation et services à la clientèle». Au menu, des explications détaillées sur le mode de calcul des factures, le traitement des demandes et des réclamations et le détail des services à la clientèle. «Le nouveau système de tarification, mis en place en 2014, suite à l'augmentation des prix, mérite toujours des explications. Il a été respecté et mis en œuvre strictement. Or, il apparaît que les clients nous sollicitent régulièrement pour nous demander des explications. Il ne s'agit pas d'augmentation de tarif mais de notre volonté de revenir fréquemment sur ce système et sur ses détails», souligne Jean-Pascal Darriet, directeur général. Tarification binaire Le système de tarification pour les clients particuliers, découlant du contrat-programme Etat-ONEE, est constitué de deux modes de facturation, progressive et sélective, connue communément sous le nom de tarification par tranches. En disséquant les deux modes cités, pour l'eau et l'électricité, on se rend à l'évidence que le consommateur lambda s'y perdrait sans aucun doute. Grosso modo, les prix dans ce nouveau tarif augmentent exponentiellement à mesure que la consommation augmente. Un constat que d'aucuns y verraient une incitation à consommer moins. En tout cas, les statistiques présentées par Fahd Guasmi, directeur adjoint en charge du marketing, montrent une baisse générale de la consommation moyenne mensuelle (CMM). En effet, la CMM de l'eau potable et l'assainissement a baissé, entre 2014 et 2017, de 9,01 à 8,36 m3. Parallèlement à un recul de la facture moyenne mensuelle (FMM) de 91,84 à 89,02 DH, entre les deux dates. Concernant la CMM de l'électricité, elle s'est également repliée de 156 kWh à 139, au cours de la même période, ce qui équivaut à une baisse en valeur de 194,31 à 192,92 DH. Le résultat net et le CA 2017, quant à eux, indiquent une augmentation respective de 25% et de 1,7%.