Les pressions internationales s'intensifient sur la Syrie et ses alliés russes et iraniens pour obtenir un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale de Damas. La région subit depuis plusieurs semaines les bombardements du Armée syrienne et de ses alliés. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réclamé un arrêt immédiat des combats dans la Ghouta orientale. La chancelière allemande, Angela Merkel, appelle à «faire cesser le massacre» en Syrie. Le Conseil de sécurité doit se réunir prochainement pour débattre d'un projet de résolution, rédigé par la Suède et le Koweït et amendé plusieurs fois, imposant un cessez-le-feu de 30 jours en Syrie. Il réclame aussi un accès humanitaire immédiat. 400 000 personnes y vivent. Les pilonnages incessants depuis quatre jours, à l'artillerie et aux raids aériens, ont fait quelque 300 morts et 1 500 blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé à Londres. Neuf centres médicaux dont six hôpitaux ont été soit détruits soit mis hors de service par les bombardements. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé que des blessés succombent parce qu'ils ne sont pas traités dans les temps. Les habitants ont de plus en plus de mal à trouver des vivres et des médicaments, dans cette région assiégée depuis plus de trois ans par l'armée syrienne. Cette affirme concentrer ses frappes contre les régions contrôlées par les jihadistes de l'ex-branche d'al-Qaïda en Syrie (Annosrah) et par un autre groupe extrémistes, Faylaq al-Rahman. La violence n'a pas épargné non plus Damas où les obus et les roquettes tirés par les rebelles pleuvent par dizaines tous les jours.