Au moins 310 personnes ont été tuées et plus de 1.550 blessées en trois jours par des bombardements des forces gouvernementales syriennes sur la région rebelle assiégée de la Ghouta orientale, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme OSDH. Après une accentuation massive du pilonnage observée depuis dimanche, le rythme des raids a ralenti au cours de la nuit avant de s'intensifier à nouveau au lever du jour, a déclaré l'OSDH. Au moins 38 personnes sont mortes dans un village au cours de la matinée, a ajouté la même source. Des hélicoptères des forces du régime ont tiré des roquettes et largué des barils d'explosifs sur les villes et villages de cette région située à l'est de Damas, où vivent quelque 400.000 personnes. Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, a appelé à une « suspension immédiate de toute activité guerrière dans la Ghouta orientale », ajoutant devant le conseil de sécurité que les habitants de cette région vivaient un « enfer sur terre ». Il a dit soutenir une proposition avancée par la Suède et le Koweït appelant le conseil à exiger un cessez-le-feu de 30 jours en Syrie. Pour sa part, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé à la retenue et à pouvoir accéder aux blessés, en particulier à ceux qui sont dans un état critique. « Les combats risquent vraisemblablement de causer davantage de souffrances dans les jours et les semaines à venir et nos équipes doivent être autorisées à se rendre dans la Ghouta orientale pour porter secours aux blessés », a déclaré Marianne Gasser, chargée de la délégation du CICR en Syrie, citée dans un communiqué.