Ecrivain, chroniqueur, journaliste culturel pro rock et métal, militant, Amale Samie était une grande voix du milieu culturel et associatif. Son décès à Casablanca, samedi dernier, a ému la toile. Retour sur le parcours d'un homme généreux. Au festival «L'Boulevard», il était toujours dans les parages, souvent dans la fosse, avec le public à écouter la musique. Fervent défenseur de la musique underground, ce rocker dans l'âme avait défendu à corps et âme les 14 jeunes amateurs de hard-rock condamnés pour satanisme en 2003. Celui que tout le monde appelé «tonton» était bienveillant, avait toujours le bon mot et n'avait pas sa langue dans sa bouche lorsqu'il s'agissait de défendre une cause. « La grande famille de L'Boulevard est dévastée par le décès d'Amale Samie. Journaliste, romancier, mélomane, anarchiste, amazigh, rockeur, militant, montagnard... Plus qu'un compagnon, celui que nous appelions tous Tonton a été un mentor durant 20 ans, le premier à avoir mis des mots sur une petite scène qui commençait à éclore, à la décrire, à l'écrire et à la défendre», a indiqué l'organisation du festival sur la page Facebook. «C'était un ami, un soutien, un homme intègre,un vrai rockeur qui a toujours soutenu la scène», souligne Réda Allali de Hoba Hoba Spirit . Né en1954 à Marrakech, l'ex-chroniqueur de Maroc Hebdo qui tenait une chronique croustillante intitulée « Faut-il vous l'envelopper » était un grand homme de lettres et avait reçu en 1991, le prix Grand Atlas pour son roman Cèdres et baleines de l'Atlas, catégorie Edition originale. Homme de culture mais pas seulement puisqu'il maitrisait la politique nationale et internationale , il a crée l'ASIDD , Association pour l'intégration et le développement durable, une ONG fédérant les agriculteurs de la région... La famille artistique est en deuil. Adieu «Tonton» !