C'est en tout cas la grande ambition du gouvernement sebti. Son président, Juan Vivas (PP), a formulé officiellement cette demande auprès du gouvernement central. Lors d'une réunion avec Alfonso Dastis, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération espagnol, le haut responsable de la ville sebtie a souhaité la mise en place d'une ligne maritime rapide reliant les ports de Marina Smir et de Tanger à celui de Sebta. L'objectif, selon Vivas est de «fortifier les relations commerciales et culturelles entre les deux rives». Cette idée fait son chemin depuis quelques mois déjà. Comme nous l'avions annoncé à cette époque, des opérateurs sebtis ont contacté les autorités marocaines afin de mettre en place une connexion maritime entre le port de Marina Smir et Sebta. La connexion se fera à bord d'un catamaran d'une capacité allant jusqu'à 250 personnes. D'une durée de 45 minutes, la traversée devrait soulager la pression aux frontières et rendre plus agréable le déplacement des touristes marocains à l'enclave. L'idée a conquis le gouvernement sebti au point d'en devenir le fervent défenseur auprès de Madrid. La question de révocation de l'exception dans le traité de Schengen permettant aux résidents de la province de Tétouan et de Nador d'accéder aux enclaves sans visa a été remise sur le tapis. À ce sujet, il semblerait que Madrid soit favorable à la révision de cette mesure afin de réduire le flux des travailleurs transfrontaliers qui traversent quotidiennement la frontière chargés de marchandises.