L'Egypte a connu l'une des semaines les plus barbares de son histoire. Aujourd'hui, un homme armé a attaqué une église au sud du Caire avant d'être abattu par des policiers, ont indiqué des responsables de la police. L'assaillant a ouvert le feu à l'extérieur de l'église, blessant cinq gardes de sécurité. Il a tenté de donner l'assaut au bâtiment avant d'être abattu par la police. Une photo du corps du présumé assaillant a été publiée sur le site du quotidien Al-Ahram. L'image montre un homme barbu portant une veste avec des munitions étendu sur le sol. Les chrétiens d'Egypte, les coptes, ont été visés par plusieurs attentats sanglants cette année, la plupart revendiqués par Daesh. La minorité chrétienne d'Egypte représente 10% des 100 millions d'habitants du pays. Le sud de la capitale n'est pas le seul à être visé cette semaine par les terroristes. Le Sinaï ne finit plus de compter ses morts. Six militaires tués dont un officier et trois blessés dans l'explosion d'un véhicule de l'armée égyptienne à Al-Arich dans le nord Sinaï. Selon les autorités égyptiennes, le drame a été causé par l'explosion d'un véhicule de l'armée qui a sauté sur une mine posée par les islamistes. Ces soldats étaient en patrouille lors d'une opération menée contre des terroristes qui pullulent la région du Sinaï depuis que l'armée a destitué en 2013 l'ex-président islamiste Mohamed Morsi. Rappelons que l'Egypte fait face à une succession d'attaques terroristes, les plus meurtriers de son histoire. Au mois d'octobre, 35 soldats et policiers avaient trouvé la mort dans des combats avec des terroristes de l'Etat islamique (EI). Un mois plus tard, l'Egypte a connu l'attaque terroriste la plus meurtrière de son histoire qui avait fait plus de 300 morts. Des terroristes s'étaient invités dans une mosquée dans le village de Bir al-Abed, à la traditionnelle prière de vendredi et avaient fait exploser des bombes tout en tirant sur les fidèles qui essayaient de s'échapper. Le président Abdel Fattah Al-Sissi, dans la foulée avait promis venger tous ces morts et avait décrété trois jours de deuil national.