Selon le journal britannique «The Telegraph», les autorités saoudiennes exigeraient 6 milliards de dollars du Prince Al-Waleed bin Talal, l'un des hommes les plus riches du monde, en échange de sa libération. Il a été arrêté dans la purge anti-corruption, menée par le prince hériter Mohamed Ben Salmane, le mois dernier à Riyad. Le prince, qui est le 57e homme le plus riche du monde, est l'un des dizaines d'hommes d'affaires et membre de la famille royale et des représentants du gouvernement détenus le mois dernier à l'hôtel Ritz Carlton de la capitale saoudienne. Au total, 320 personnes ont été arrêtées. Beaucoup d'entre eux ont été libérés depuis. Ils auraient payé pour leur liberté, mais les honoraires exigés pour le prince Al-Waleed sont considérés comme des plus élevés. Les allégations portées contre lui comprenaient l'extorsion, la corruption et le blanchiment d'argent. Prince Al-Waleed vaut environ 18,7 milliards de dollars, et a accumulé un vaste portefeuille qui comprend des participations dans la Citi Bank, Disney, Twitter et l'hôtel Savoy de Londres. Mais il aurait refusé de payer ces frais pour sa libération, prétendant que le paiement d'un tel montant équivaudrait à un aveu de culpabilité. On croit également que les frais pourraient conduire au démontage d'une grande partie de l'empire commercial qu'il a passé sa vie à construire. Une source proche du prince a déclaré au Wall Street Journal que le prince voudrait une enquête appropriée. «On s'attend à ce qu'Al-Waleed donne du mal au Prince Bin Salman» a-t-il ajouté. Le mois dernier, le prince Mutaib bin Abdullah, le fils du défunt roi Abdallah et chef de la Garde nationale du pays, qui a également été pris dans la purge a été libéré après avoir payé prés d'un milliard de dollars. Dans une interview accordée au New York Times le mois dernier, le prince héritier Mohammad Bin Salman a déclaré que 10% des fonds gouvernementaux avaient été perdus chaque année depuis 1980.