Le président français Emmanuel Macron a promis ce mardi à Ouagadougou au Burkina Faso que tous les documents français concernant l'assassinat de l'ancien président burkinabè Thomas Sankara en 1987 seraient «déclassifiés». «Ces documents seront déclassifiés pour la justice burkinabè qui aura accès à tous les documents sur l'affaire Sankara», a affirmé le président français lors d'un point presse à l'issue d'un entretien avec le président brukinabè Roch Marc Christian Kaboré à Ouagadougou. Thomas Sankara fut assassiné, le 15 octobre 1987, par des éléments de la sécurité présidentielle, dirigée à l'époque par Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré. L'implication de Blaise Compaoré a été immédiatement posée. Pour de nombreux Burkinabè, cet assassinat politique pourrait être le fait de plusieurs mains étrangères qui voyaient mal les choix politiques de Thomas Sankara. À commencer par l'ancien président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, le chef Libyen Mouammar Kadhafi, le chef de guerre libérien Charles Taylor ou encore les services secrets français et américains. Affaire à suivre.