«Journaliste, investigation, transparence» est le thème des 46e Assises de la presse francophone qui démarrent aujourd'hui à Conakry, en Guinée. Plus de 600 professionnels de médias représentant une cinquantaine de pays y assistent. Les Assises de l'Union de la presse francophone (UPF) constituent toujours un événement majeur pour la profession. En effet, c'est l'occasion pour les journalistes de débattre des enjeux auxquels font face les médias. Pour la 46e édition des Assises dont les travaux démarrent aujourd'hui à Conakry, il sera question de «Journaliste, investigation et transparence». Plus de 600 professionnels de médias, représentant une cinquantaine de pays dont le Maroc, sont réunis pour discuter des limites du journaliste d'investigation, de la déontologie, des nouveaux visages de la propagande et des fake news. En clair, il s'agit d'analyser les nouveaux défis posés aux reporters et journalistes dans un contexte où les modes de communication sont chamboulés par Internet. Comment respecter les règles journalistiques, comment recouper l'information et vérifier la source face à la course effrénée au scoop et à l'impératif du buzz? Si la rumeur et les fausses nouvelles sont vieilles comme le monde, comment démêler le vrai du faux quand la technologie aide «à tout rendre vrai»? Face à toutes ces problématiques, il s'agit de redéfinir les règles pour préserver la liberté du journaliste, de respecter le droit à l'information, d'éviter les manipulations et de faire la chasse aux fausses informations. Il faudra également travailler sur l'éducation et développer le sens critique des récepteurs de l'information. Les entreprises de presse ont aussi la responsabilité d'offrir des médias de qualité. Comme le dit Jean Kouchner, secrétaire général international de l'Union de la presse francophone, il faut notamment développer la formation des journalistes et faire en sorte qu'ils puissent travailler dans des conditions morales et matérielles satisfaisantes.