Le Zimbabwe est désormais sous le contrôle de l'armée. L'armée est en pourparlers depuis hier avec les émissaires de l'Afrique du Sud dépêchés à Herari par Jacob Zuma. Certains ministres proches de Mugabe sont déjà aux arrêts et la première dame en voie d'être exfiltrée. La radio et télévision nationale sont sous contrôle de l'armée. Mugabe est toujours dans une résidence sous surveillance. L'armée lui a demandé d'annoncer le retour du vice-président limogé et d'annoncer son inaptitude à continuer à diriger le pays. Robert Mugabe s'oppose à la médiation du prêtre catholique, Fidelis Mukonori, pour organiser sa mise à l'écart. Des documents émanant des services de renseignement et consultés par Reuters suggèrent que l'ancien chef des services secrets Emmerson Mnangagwa, qui a été limogé le 6 novembre par Robert Mugabe de son poste de vice-président, prépare depuis plus d'un an l'après-Mugabe avec l'armée et l'opposition. Le chef de l'opposition Morgan Tsvangirai, qui était soigné à l'étranger pour un cancer, est revenu mercredi soir à Harare, ce qui alimente les spéculations selon lesquelles ce projet pourrait être mis en oeuvre. L'ancien ministre des Finances Tendai Biti s'est dit prêt quant à lui à intégrer un gouvernement d'union nationale si Morgan Tsvangirai y participe.