Le Musée Mohammed VI a inauguré, mardi 31 octobre, une exposition sur l'art espagnol baptisée «De Goya à nos jours» puisée dans la Collection Banco de España. Organisée par la Banque d'Espagne et la Fondation nationale des musées, l'exposition se poursuit jusqu'au 4 février. Coulisses. Des portraits de monarques, gouverneurs, personnalités politiques qui ont soutenu le développement de l'institution financière depuis sa création jusqu'à un aperçu de l'art moderne et contemporain espagnol, depuis l'après-guerre à nos jours. Telle est l'ambition de l'exposition «De Goya à nos jours. Regards sur la Collection Banco de España», la nouvelle exposition du Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain de Rabat qui se poursuit jusqu'au 4 février. «Nous voulions réaliser un projet qui permette de faire connaître une partie de l'histoire de Banco de Espana à travers les moments clés de sa collection. Nous voulions aussi monter une exposition qui offre un aperçu des mouvements artistiques qui ont marqué l'art d'Espagne des années 50, du 20e siècle à nos jours», explique Yolanda Romero, conservatrice à la Banco de Espana et commissaire d'exposition. Une exposition sur neuf chapitres, qui traverse l'histoire picturale de l'Espagne, une histoire fortement influencée par l'Orient selon la commissaire d'exposition : «Plusieurs artistes espagnols exposés ont été influencés par l'esthétique et la philosophie orientale : le sens de la géométrie, le soufisme, l'architecture andalouse ont beaucoup inspiré», continue celle qui soutient que le projet est ambitieux. De fait, il représente les lignes de force de la collection et les moments les plus significatifs de l'histoire artistique récente d'Espagne à travers une sélection de plus de 50 artistes de façon chronologique, l'exposition traverse les siècles à travers une sélection de portraits signés par les artistes les plus emblématiques de l'époque tels que Francisco de Goya, Salvador Maella, Vicente López, Federico de Madrazo, Sorolla et Zuloaga. L'exposition s'articule ensuite autour de plusieurs chapitres qui traversent une partie de l'histoire de l'art contemporain espagnol, des années 1950 à nos jours. Le dernier chapitre fait voir une sélection de la création plastique internationale des dernières décennies de Tàpies, Saura, Millares, Guerrero ou Chillida à Pedro G. Romero, Rogelio López Cuenca, Eulàlia Valldosera ou Helena Almeida. «Cette exposition réalise ce qu'il est très difficile de faire en temps normal, c'est de mettre la culture au centre des relations hispano-marocaines. C'est le cœur et l'âme de la relation entre nos deux pays, c'est ce qui nous lie le plus, à part les liens de voisinage», souligne Ricardo Díez-Hochleitner, ambassadeur d'Espagne au Maroc.