Houda Rihani, Comédienne Visage familier du petit écran, Houda Rihani décide de prendre sa carrière en main en se surpassant et en se perfectionnant, jusqu'à suivre une formation à Québec. Rencontre avec une comédienne acharnée à la conquête du monde. Nature et fraîche, elle campe les rôles comme si elle les vivait. Passionnée de théâtre et de cinéma depuis toujours, elle étudie à l'ISADAC, l'Institut supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle. Piquée par le virus de la comédie et de la scène, elle commencera à tourner en 1996 avant même d'empocher son diplôme qu'elle obtient en 1998. Ce sera le moyen-métrage de Abdelhay Iraki, «400 et un coups» qui l'intègre dans la cours des grands. Elle est sollicitée pour participer à un feuilleton aux côtés de Rachid El Ouali. Avec «Moussaboune», diffusé pendant le Ramadan 1998, l'actrice devient un visage connu de la télévision marocaine et commence à avoir un public. «Les années après mon diplôme étaient vraiment chargées en projets et en émotion. Je n'arrêtais pas, c'était magique», confie la comédienne à qui les années 2000 ont apporté beaucoup de jolis projets à la télévision et sur les planches. Elle joue pour Farida Bourquia et Hakim Nouri dans le célèbre «Elle est diabétique, hypertendue et refuse de mourir». Avec l'Institut international du théâtre méditerranéen, elle sillonne les pays de la Méditerranée de la Croatie à la Bosnie en passant par la Roumanie, la Corse, le Portugal et l'Espagne. De téléfilms en téléfilms, de longs-métrages en longs-métrages à l'image de «Mains rude», «Memoire d'argile», «Demain dès l'aube», «Une histoire d'amour», «Rahma», «Les Fibres de l'âme», ou encore «Face à face». Elle gagne en maturité, se nourrît de ces expériences et remporte même le prix de la meilleure interprétation féminine au Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan en 2012. Mais tout ceci n'est pas suffisant pour la perfectionniste qu'elle est. Houda Rihani décide de s'envoler vers d'autres cieux et d'ajouter quelques cordes à son arc. Elle obtient un DESS en gestion des organismes culturels à HEC Montréal en décembre 2016 et commence une belle aventure québécoise : elle a bénéficié d'un stage octroyé par le Conseil des arts de Montréal. L'actrice a eu l'occasion, en 6 mois d'assister deux metteurs en scène dans deux projets, de participer à un comité de lecture en donnant des avis sur des textes reçus du monde entier et une lecture publique de «J'accuse» d' Annick Lefebvre. «C'était une magnifique expérience ! J'ai eu un public magnifique, marocain et canadien ! », confie la comédienne qui a eu l'occasion de se produire à deux reprises au Théâtre d'Aujourd'hui. «J'accuse» comprend des monologues de femmes fortes qui vident leur sac et vomissent leur haine. «Ces textes m'ont beaucoup touchée, il y avait cette urgence de parler, de tout dire que je ressens en tant que femme marocaine... en tant que femme tout court». Une expérience riche et bénéfique, puisqu'elle se fait repérer par une grande agence canadienne d'acteurs. Une opportunité qui pourrait lancer sa carrière à l'international. Houda Rihani récolte les fruits de ce qu'elle semé : des années de labeur et de travail passionné. Elle n'oublie pas le Maroc, puisqu'elle continue à tourner dans son pays tout en étant ouverte au monde. «Montréal me challenge beaucoup, il faut beaucoup travailler et ne jamais baisser les bras pour réussir. Seul le travail acharné paie ! Aujourd'hui, je suis prête pour une carrière internationale».