À moins de deux semaines de la date fatidique, la Fondation du festival international du film de Marrakech (FIFM) a enfin dévoilé la liste des films retenus dans la sélection officielle. Au total, ce sont 83 productions représentants 21 pays qui seront projetées tout au long de la durée de la manifestation prévue du 2 au 10 décembre. Dans la compétition «longs métrages», 15 films ont été choisis par le comité de sélection composé, entre autres, de Nour-Eddine Sail. Ces 15 longs métrages comptent 10 premiers films et 3 deuxièmes films. Un choix qui démontre la volonté du FIFM de promouvoir les jeunes cinéastes à travers le monde. Eclectique et bigarrée, c'est le moins que l'on puisse dire de cette liste qui dirigera les projecteurs sur des cinématographies peu connues par le grand public. En effet, outre la France, l'Italie, les Etats-Unis, l'Iran et l'Espagne, des films représentant la Thaïlande, la Bulgarie ou encore la Bosnie-Herzégovine figurent dans la liste des longs métrages en compétition. Le Maroc, lui, sera représenté par le 4e long métrage de Narjiss Nejjar, «L'amante du Rif». Interprété par une pléiade d'acteurs marocains notamment Nadia Kounda, Mourad Zeguendi, Ouidad Elma, Siham Assif, Fehd Benchemssi et Raouia, «L'amante du Rif», désigné aussi comme film d'ouverture de cette 11e édition. Un choix qui s'explique selon une source bien informée au sein de la Fondation du FIFM par le manque de productions nationales capables de concourir pour l'Etoile d'or. Contactée à plusieurs reprises par Les Echos quotidien pour commenter le choix du FIFM, Nejjar est restée injoignable. L'histoire de «L'amante du Rif» est inspiré du roman éponyme de Noufissa Sbai. Elle tourne autour d'Aya, une jeune femme rebelle qui mène une vie simple auprès de ses deux frères qui travaillent pour un gros trafiquant de haschich surnommé «Le Baron». Sa vie bascule le jour où son frère aîné la jette dans les bras de ce dernier, en échange d'un lopin de terre pour cultiver son herbe. La foire aux films Le film de Nejjar est loin d'être la seule production nationale projetée lors du FIFM. Outre le coup de cœur au cinéma marocain qui offrira au public quatre nouveaux films bien de chez nous («The End» de Hicham Lasri, «Andalousie mon amour !» de Mohamed Nadif, «Sur la planche» de Leila Kilani et «Le retour du fils» d'Ahmed Boulane), le dernier opus du talentueux Faouzi Bensaïdi, «Mort à vendre», clôturera le FIFM 2011. D'autres films, et non des moindres, seront également présentés hors compétition. Il s'agit notamment de «Black Gold» de Jean-Jacques Annaud, «A Dangerous Method» de David Cronenberg ou encore «Another happy day» de Sam Levinson. Par ailleurs et pour la deuxième année consécutive, le festival donnera un coup aux réalisateurs en herbe à travers la compétition courts métrages «Cinécoles». Dix courts métrages mis en scène par des étudiants de l'IHB Art-Media Casablanca, de l'ISCA Rabat et de l'ESAV Marrakech seront visionnés sous l'œil vigilant de la star américaine Sigourney Weaver et des autres membres du jury «courts métrage». Loin du Palais des congrès où auront lieu la plupart des activités de cette 11e édition, la mythique place Jamaâ El Fna se transformera le temps d'un festival en une salle de cinéma à ciel ouvert.