Opposition et majorité ont demandé la clarification des critères de sélection et la révision lors de la session du Conseil régional Souss-Massa du programme national de lutte contre les disparités sociales et territoriales dans le monde rural. Les projets qui serviront d'armature au titre de l'exercice 2016-2017 à la réalisation du programme national de lutte contre les disparités sociales et territoriales dans le monde rural à l'échelon de la région Souss-Massa ne sont pas du goût des membres de l'opposition au sein du Conseil régional Souss-Massa. Une position que partagent aussi des membres de la majorité dirigeante au sein du conseil régional qui a validé lundi dernier à Agadir, lors la session ordinaire de juillet, les conventions du partenariat relatif aux projets inscrits dans le cadre dudit programme. Et c'est avant même l'ouverture de la discussion pour l'étude et l'approbation à propos de ce dernier point de l'ordre du jour de la session que des élus de la majorité ont choisi directement de l'évoquer, sans donner grande importance aux rapports de synthèse et recommandations présentés par les présidents de commissions. «Sur la forme, le conseil régional ne peut pas être un mécanisme d'exécution de ce programme alors qu'il n'a même pas participé à sa réalisation. Sur le fond, le programme n'est pas conforme aux priorités de la région puisqu'une partie des projets renforceront les disparités sociales», souligne Mohamed Amekraz, président de l'équipe du PJD. Même son de cloche chez Abdallah Ouaggag du RNI, qui a exigé pour les futurs projets «de coordonner les efforts afin d'atteindre une équité territoriale et sociale, mais aussi en procédant à un suivi et une évaluation pour éviter les retards en termes d'exécution». Cependant, c'est l'Istiqlal qui a surtout demandé la clarification des critères de sélection des communes ayant bénéficié de ce programme dans le cadre d'une question écrite, suivie d'une intervention orale. «Les conventions afférentes à la mise en œuvre de ce plan sont basées sur une répartition partisane des projets alors qu'en relation avec l'équité territoriale, la préfecture d'Agadir Ida Outanane a bénéficié de 37% des investissements programmés pour l'eau potable, l'électricité et les routes alors que la province de Taroudant, constituée de 89 communes a bénéficié de 21%», explique Lahoucine Bouzihay, président de l'équipe du parti de l'Istiqlal. Et parmi les contradictions citées après l'analyse du portefeuille de projets par cette équipe figure aussi l'obtention par la province de Tiznit des mêmes investissements que Chtouka-Aït Baha alors que Tata en a capté seulement 9%, c'est pourquoi l'équipe de la balance s'est interrogée sur la faisabilité de la signature de ces conventions avec les communes bénéficiaires alors qu'elles ne sont pas contributrices sur le plan financier et que les marchés sont déjà lancés. De son côté, l'USFP en la personne de Hassan Merzouki a demandé à l'instar des autres membres du conseil de réviser ce programme en reportant sa discussion à la prochaine session dans la mesure où il s'oppose au principe de la contractualisation politique, sachant bien que le conseil régional participe à 40% de son financement. «Le programme est doté d'une enveloppe budgétaire totale de 50 MMDH dont 5 MMDH pour la région Souss-Massa. Actuellement, le budget de l'exercice 2016-2017 est placé dans le fonds de développement rural», tient à expliquer Brahim Hafidi, président du conseil régional. Pour lui, les plans réalisés par les provinces en partenariat avec des équipes ministérielles sont aujourd'hui dans la phase de mise en œuvre avec la préparation de la gouvernance globale. C'est le ministère de l'Agriculture qui chapeaute actuellement le secrétariat de ce programme dans chaque région alors qu'une note de cadrage ministérielle vient d'être signée et que des visites seront prévues dans les régions.