Pour sa deuxième phase 2011-2015, l'INDH verra son budget augmenté à 17 milliards DH. La nouveauté ? Le lancement du programme de mise à niveau territoriale au profit de 22 provinces enclavées. L'action sociale bénéficie d'une grande attention royale et s'érige au rang de priorité depuis l'intronisation de Mohammed VI. Le lancement de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), le 18 mai 2005, a donné un nouvel élan à cette action sociale puisque ce grand chantier a permis de mettre sur pied des milliers de projets au profit des plus démunis. En termes de chiffres, l'INDH équivaut à plus de 22 000 projets et actions de développement, dont 3 700 activités génératrices de revenus au profit de plus de 5,2 millions de personnes et la réalisation de ces projets a mobilisé un investissement global de 14,1 milliards de dirhams (alors que le budget de départ prévu pour cette première phase de l'initiative pour la période 2006-2010 était de 10 MMDH). Grâce à l'INDH, plusieurs centres d'accueil et de protection sociale ont pu être construits et équipés. Quelque 1 755 projets du genre ont été concrétisés, plus de 40 000 emplois ont été créés et plus de 3 700 projets portés par des associations et coopératives ont été réalisés. Après le succès de cette première phase, il a été décidé de doter l'INDH d'un budget conséquent de 17 MMDH pour sa deuxième phase 2011-2015. Une enveloppe financière qui permettra à l'initiative d'élargir son champ d'action pour les cinq ans à venir, dans l'objectif, d'ici 2015, de réduire les inégalités et renforcer les créations d'emplois. Une enveloppe budgétaire de 3,1 MMDH sera allouée au programme de lutte contre la pauvreté en milieu rural, pour cibler 701 communes rurales en visant «l'amélioration de la qualité de vie des populations rurales et le renforcement de l'accès aux infrastructures et services sociaux de base». Autre chantier, celui du programme de lutte contre l'exclusion sociale en milieu urbain qui sera doté d'un budget de 3,4 MMDH. Il profitera à 530 quartiers urbains pour une «capitalisation des acquis, une amélioration de l'accès aux équipements urbains de base et un renforcement de l'accès aux services publics de proximité». Portant sur la lutte contre la précarité, le troisième programme, doté de 1,4 milliard de dirhams, ambitionne de venir en aide, entre 2011 et 2015, aux malades du sida et aux toxicomanes sans ressources. Il vise également à soutenir le fonctionnement des centres déjà réalisés. Après le succès de la première phase, il a été décidé de doter l'INDH d'un budget conséquent de 17 MMDH pour sa deuxième phase 2011-2015. Par ailleurs, 2,8 MMDH seront consacrés au programme transversal destiné au renforcement des capacités du tissu associatif et à l'accompagnement des acteurs en charge du développement humain, par le soutien d'actions de formation et le renforcement des capacités et de la communication. Pour finir, le cinquième programme dédié à la mise à niveau territoriale est financé à hauteur de 5 MMDH et devra directement profiter à un million d'habitants de 3 300 douars relevant de 22 provinces. Ce nouveau programme tend à l'amélioration des conditions de vie des populations de certaines zones montagneuses et/ou enclavées et vise à réduire les disparités en matière d'accès aux infrastructures de base, d'équipements et de services de proximité élémentaires (santé, éducation, électrification, eau potable, etc.). Son coup d'envoi a été donné en juin dernier par le souverain dans la province de Jerada. Une convention d'un coût total de 314,1 millions DH a été paraphée par les ministères de l'Intérieur, de la Santé et de l'Agriculture et de la pêche maritime, pour la mise à niveau territoriale de la ville de Jerada et des centres de Hassi Blal, Oulad Qadour, Sidi Boubker, Qenfouda, Doghmania et Laouinate. Elle vise notamment le renforcement des services de santé à travers la création d'une unité spécialisée dans la prise en charge des maladies silicotiques (dues à l'inhalation prolongée de silicose) à Jerada. Elle prévoit également le soutien de projets agricoles par la plantation d'arbustes sur 3 200 hectares et la réhabilitation de la petite et moyenne hydraulique (irrigation de petits et moyens périmètres).