L'INDH a permis la réalisation de 22.000 projets et actions de développement au profit de plus de 5,2 millions de bénéficiaires. La seconde phase ( 2011-2015) qui a été lancée le 4 juin 2011 tentera de répondre aux limites mises en évidence par l'évaluation de la première phase. Depuis son accession au Trône, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a fait du développement humain et du social son cheval de bataille. Le 18 mai 2005, lors de son discours à la nation, le Souverain annonçait le lancement de l'Initiative nationale pour le développement humain ( INDH), un chantier novateur destiné à lutter contre la pauvreté , l'exclusion sociale et la précarité. Dans son discours, SM le Roi avait précisé que cette initiative n'était «ni un projet ponctuel ni un programme conjoncturel de circonstance, mais un chantier de règne, ouvert en permanence». Cette stratégie multiforme pour la mise à niveau sociale a marqué un nouveau point de départ pour le Maroc en l'orientant vers un développement qui place l'élément humain au centre de ses priorités. Six ans après son lancement, ce programme de grande envergure a affiché un bilan positif perceptible tant sur le volume des investissements, le nombre de projets que celui des bénéficiaires. Durant la première phase qui s'est étalée sur 5 années, de 2005 à 2010, 22.000 projets et actions de développement ont été réalisés au profit de plus de 5,2 millions de bénéficiaires. Cette première phase a nécessité un investissement global de 14,1 milliards de dirhams au lieu des 10 milliards de dirhams qui avaient été budgétés par les pouvoirs publics. La contribution de l'INDH s'est élevée quant à elle à 8,4 milliards de dirhams. Cette initiative a ainsi permis la création de 3.700 activités génératrices de revenus traduites par la création de 40.000 emplois. Malgré les progrès accomplis dans le cadre de ce programme, des difficultés ont été relevé lors du Forum du développement humain qui s'était tenu les 1 et 2 novembre 2010 à Agadir. Lors de la séance d'ouverture, SM le Roi avait d'ailleurs déclaré dans un message lu par le ministre de l'intérieur Taib Cherkaoui aux participants : «En dépit de ces avancées incontestables, Nous sommes conscient que cette expérience a montré certaines limites qui sont naturellement inhérentes à tout projet novateur d'une telle envergure. D'où Notre volonté d'en assurer le suivi sur le terrain, ainsi que l'évaluation continue, à diverses étapes, en vue d'en améliorer les programmes, de favoriser l'intégration de ses projets et d'éliminer les écueils». Les carences et des limites de cette première phase de l'INDH ont été constatées notamment en matière de ciblage, de durabilité des projets et de leur impact. «Ces problématiques ont trait principalement au ciblage des populations et des territoires, à l'intensification des AGR, à la généralisation de l'approche participative et au renfoncement de la dynamique de convergence, ainsi qu'au rôle décisif que devraient jouer les Régions et les autorités territoriales dans la dynamique et la promotion du bien-être du citoyen», a souligné le Souverain. Compte tenu de ces insuffisances mises en évidence par l'évaluation de la première phase, une deuxième phase d'action, étalée sur la période 2011-2015, a été lancée. Le coup d'envoi a été donné par le Souverain le 4 juin 2011 à Jerrada. 17 milliards DH ont été mobilisés pour cette deuxième phase. Cette enveloppe budgétaire se répartit entre le budget général de l'Etat (9,4 milliards DH), les collectivités locales (5,6 milliards DH), les départements ministériels et établissements publics (1 milliard DH) et enfin la coopération internationale (1 milliard DH ). Les grandes lignes de cette deuxième phase s'articulent autour de trois principes fondamentaux, à savoir le renforcement de l'ancrage de la philosophie de l'Initiative, le maintien des quatre programmes de la phase 2006-2010 et l'adoption d'un programme dédié à la mise à niveau territoriale au profit des populations des zones enclavées. Pour cette deuxième phase, l'INDH a élargi son champ d'action à 701 communes rurales et à 530 quartiers urbains défavorisés. Le seuil de 30% de taux de pauvreté a été abaissé à 14% pour couvrir un plus grand nombre de communes rurales (701 au lieu de 403). Sur les 17 MMDH, cinq milliards seront alloués au nouveau programme de mise à niveau territoriale, qui vient s'ajouter aux quatre anciens programmes de la première phase de l'INDH. Une enveloppe de 3,1 milliards de DH a été allouée pour le premier programme qui a trait à la lutte contre la pauvreté en milieu rural. L'objectif étant de maintenir la dynamique INDH, améliorer la qualité de vie des populations rurales et renforcer l'accès aux infrastructures et services sociaux de base. Doté d'une enveloppe de 3,4 MM DH, le programme de lutte contre l'exclusion sociale en milieu urbain bénéficiera à 530 quartiers urbains. Il est question à ce niveau d'améliorer l'accès aux équipements urbains de base et de renforcer l'accès aux services publics de proximité. Quant au programme de lutte contre la précarité doté d'une enveloppe de 1,4 milliard de dirhams, il ambitionne l'élargissement du ciblage aux malades sidatiques et aux toxicomanes sans ressources, ainsi que le soutien au fonctionnement des centres déjà réalisés. Pour sa part, le programme transversal, d'un investissement de 2,8 milliards DH est destiné au renforcement des capacités du tissu associatif et à l'accompagnement des acteurs en charge du développement humain. Le cinquième programme, dédié à la mise à niveau territoriale, est doté d'une enveloppe budgétaire globale de 5 milliards de dirhams. Il profitera directement à 1 million de bénéficiaires (3.300 douars relevant de 22 provinces)..