Le sujet sera, pour la première fois, au menu des travaux d'une rencontre gouvernementale maroco-espagnole prévue les 12 et 13 mai, à Rabat. Le dossier des jeunes mineurs migrants sera décortiqué, pour la première fois, durant une réunion bilatérale prévue à Rabat les 12 et 13 juin, selon le gouvernement de Mélilia. Selon le conseiller au département du bien-être social auprès du gouvernement de Mélilia, les deux pays se pencheront sur le dossier des jeunes migrants marocains accueillis dans les centres d'hébergement en Espagne et particulièrement à Sebta et Mélilia. Comme nous l'avons annoncé précédemment dans nos colonnes, le gouvernement marocain et son homologue espagnol se sont mis d'accord sur la tenue d'une série de session de travail s'inscrivant dans le cadre des réunions préparatoires à l'organisation de la réunion de haut niveau maroco-espagnol. C'est la première fois que le royaume accepte d'inscrire cette question à l'ordre du jour d'une rencontre bilatérale. De fait, les autorités espagnoles ont commencé à nourrir un brin d'espoir d'aborder cet épineux dossier avec leurs homologues marocains après la déclaration gouvernementale du chef de gouvernement Saad Eddine El Othmani, promettant une prise en charge des mineurs migrants. Une déclaration qui a séduit en Espagne. C'est la première fois qu'un gouvernement marocain s'engage de prendre à bras-le-corps la question des jeunes migrants irréguliers marocains. Le gouvernement de Mélilia, l'un des plus affectés par ce dossier, a transmis à Madrid son cahier revendicatif. Actuellement, environ 500 mineurs sont placés sous la tutelle du gouvernement autonome de Mélilia. Celui-là estime que 300 cas, dont les familles sont localisables, peuvent être rapatriés, en vertu de l'accord de rapatriement en vigueur entre les deux gouvernements. Toutefois, la législation espagnole exige le consentement du mineur migrant pour son rapatriement auprès de sa famille. De la sorte, si le jeune migrant exprime son désaccord avec son retour au Maroc, le gouvernement ne peut l'obliger à entreprendre le chemin du retour. A moins que le gouvernement espagnol pioche dans ses caisses et prévoit des primes de retour, comme ce fut le cas avec les migrants adultes réguliers, lors de la crise économique de 2008. D'ailleurs, même ce projet de fournir une aide financière aux migrants qui renoncent à leur titre de séjour durant une certaine période, s'est soldé par un échec cuisant, car peu de candidats s'y sont intéressés.