D'une enveloppe de 12 MMDH dont 4 MMDH financés par l'Etat, ce contrat couvre la période 2017-2021. À terme, le secteur s'attend à la création de 371 nouvelles unités industrielles, près de 40.000 emplois industriels additionnels, 13 MMDH de valeur ajoutée additionnelle et 42 MMDH de chiffre d'affaires. Après un retard de plusieurs années, le contrat-programme relatif au développement des industries agroalimentaires au Maroc a été enfin signé, hier, à l'occasion de la neuvième édition des Assises de l'agriculture organisées à Meknès. D'une enveloppe de 12 MMDH dont 4 MMDH financés par l'Etat, ce contrat couvre la période 2017-2021 et concernera particulièrement les filières des fruits et légumes, agrumicole, avicole, des viandes rouges, du lait, de l'olive, de la minoterie et de la conserve des produits agricoles. Ledit contrat-programme tant attendu par les professionnels du secteur a été signé conjointement entre les responsables des filières concernées, le ministère de l'Economie et des finances, le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts et le ministère de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique. En fait, il s'agit d'une feuille de route qui a pour objet le développement du secteur de l'agro-industrie au Maroc et qui vise, en droite ligne du Plan Maroc Vert, l'intégration entre l'amont productif et l'aval de la transformation. Une dynamique qui devrait permettre, à terme, la création de 371 nouvelles unités industrielles, près de 40.000 emplois industriels additionnels, 13 MMDH de valeur ajoutée additionnelle et 42 MMDH de chiffre d'affaires. Le défi est donc lancé pour que le secteur puisse passer à la vitesse supérieure. Aujourd'hui, le secteur agroalimentaire représente près de 30% du PIB industriel et 25% des emplois industriels mais peine encore à rejoindre la dynamique qui anime les secteurs auxquels il est lié, à savoir l'agriculture et la pêche maritime et l'industrie. «Bien que les résultats déjà atteints soient fort encourageants, le pari n'est pas encore gagné et devra passer par la réussite du virage de l'agro-industrie que nous lançons dès aujourd'hui», a lancé avec fierté Aziz Akhannouch. Avant d'ajouter, «à nous aujourd'hui de redoubler d'efforts dans la dernière ligne droite de notre stratégie afin d'être à la hauteur de l'immense détermination de nos agriculteurs et de continuer ensemble à assurer la sécurité alimentaire de tous les citoyens marocains». Par la même occasion, un deuxième projet a été signé, il concerne le développement de l'irrigation et l'adaptation de l'agriculture irriguée aux changements climatiques à l'aval du barrage de kaddoussa (province d'Errachidia). Ce projet nécessitera un coût global de 836 MDH, qui sera financé à hauteur de 40 millions d'euros par un prêt de l'Agence française de développement (AFD) et d'un appui financier du Fonds Vert pour le Climat sous forme de don qui s'élèvera à 20 millions d'Euros. Signé par le ministre de l'Economie et des finances, le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, le directeur de l'Agence française de développement à Rabat et l'ambassadeur de France, la réalisation de ce projet est prévue sur la période 2017-2022 et concernera l'aménagement d'un réseau d'adduction et de distribution d'eau à l'aval du barrage Kaddoussa en vue de sécuriser le développement agricole, à partir des eaux de surface mobilisées par le barrage en substitution aux eaux de la nappe, d'un périmètre de 5.000 ha, composé d'oasis et d'extensions hors oasis. Force est de rappeler, à ce titre, que le PMV accorde une place de choix à la maîtrise de l'eau et à sa rationalisation en tant que levier stratégique pour le développement de l'agriculture. C'est ainsi que trois grands programmes structurants pour relever ce défi ont été adopté. Il s'agit du programme national d'économie d'eau en irrigation (PNEEI), du programme d'extension de l'irrigation (PEI) à l'aval des barrages réalisés ou programmés et de la promotion du partenariat public-privé pour le développement et la gestion de l'irrigation. La superficie équipée en irrigation localisée dans le cadre du PNEEI s'élève à près de 500.000 Ha à fin 2016 par apport à l'objectif 2020 (550.000 Ha). Il va sans dire que la mise en œuvre de ce type de projets se base sur une approche de partenariat public-privé avec une attention particulière qui sera désormais accordée à des aspects tels que le genre, la formation des agriculteurs ainsi que l'appropriation des investissements réalisés dans le cadre du projet par les bénéficiaires. Aujourd'hui, à trois ans de la fin de la mise en œuvre du Plan Maroc Vert en 2020, les résultats ressortent en ligne avec les objectifs que s'est fixé le royaume pour que l'agriculture devienne un secteur moteur du développement économique et social.