La Banque mondiale prépare un grand programme en matière d'amélioration de certaines filières agricoles dans le cadre de la seconde phase du Plan Maroc Vert, devant optimiser le secteur agroalimentaire marocain dans l'ensemble de sa chaîne de valeur, a fait savoir, mercredi 08 mars 2017 à Rabat, sa directrice des opérations de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Marie-Françoise Marie-Nelly. « Nous sommes en train de préparer un gros programme d'amélioration des filières, oléicole et agrumicole, en particulier, dans tous les aspects relatifs à la transformation, la mise sur le marché, l'optimisation de la qualité des produits et la normalisation », a déclaré la directrice des opérations, mettant en relief la place importante qu'occupe l'agro-industrie dans le tissu industriel marocain. Ce programme viserait à améliorer l'intégration entre l'amont et l'aval et l'accès au marché dans ces filières identifiées comme prioritaires dans le cadre de la stratégie du développement de l'agro-industrie, à améliorer la qualité des produits agro-alimentaires, outre le soutien de l'innovation et l'entrepreneuriat en la matière, a-t-elle ajouté. Par ailleurs, Marie-Nelly qui s'exprimait à l'issue d'une table ronde initiée par la Banque mondiale dans l'objectif de présenter les principales réalisations du secteur au cours de ces dernières années, a dressé un bilan « positif » et « prometteur » en matière d'investissements sur le terrain dans le domaine agricole. Pour sa part, le Chef de division des ressources hydro-agricoles à la Direction de l'irrigation et de l'aménagement de l'espace agricole du ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime, Zakaria Yaacoubi, a indiqué que les projets d'investissements mis en place par la Banque mondiale pour accompagner la mise en œuvre du Programme National d'Eau en Irrigation (PNEEI) ciblent une superficie de 50.000 ha, pour un total de 15.000 petits agriculteurs. Aujourd'hui, le réseau de distribution a été complété sur 20.000 ha, au bénéfice d'environ 6.000 agriculteurs, alors que déjà près de 900 agriculteurs ont pu s'équiper en techniques d'irrigation au goutte à goutte, a-t-il relevé, faisant état d'une amélioration de 20% à 70% du rendement agricole et d'un accroissement de la valorisation de l'eau de l'ordre de 180%.