À l'issue de sa mission organisée du 30 mars au 12 avril à Dakar, des économistes du Fonds monétaire international (FMI) ont salué les bonnes performances économiques réalisées par le Sénégal avec un taux de croissance au dessus de 6% pour la deuxième année consécutive. Le chef de mission du FMI au Sénégal, Ali Mansoor, juge «satisafaisants» les efforts du Sénégal dans la maîtrise des finances publiques et de l'inflation. À l'issue d'un séjour des services du Fonds à Dakar dans le cadre de la quatrième revue de l'accord triennal au titre de l'Instrument de soutien à la politique économique (ISPE), M. Mansoor a noté que les performances macroéconomiques restent bonnes en 2016 avec un taux de croissance du PIB au-dessus de 6% pour la deuxième année de suite. Le Sénégal reste ainsi «dans le peloton de tête» des pays africains affichant la plus forte croissance, souligne le FMI. À cela s'ajoute une inflation faible en raison notamment du repli des cours mondiaux de pétrole et du bon approvisionnement des marchés en produits céréaliers. Le déficit du compte courant extérieur s'est aussi amélioré sous l'effet d'une augmentation des exportations et des envois de fonds des migrants. La mission du FMI note également que la mise en œuvre du programme ISPE reste globalement «satisfaisante». «Tous les critères quantitatifs et objectifs indicatifs du programme à fin décembre 2016 ont été atteints», note Mansoor. Le FMI se félicite aussi de l'amélioration des recettes fiscales conjuguée à la poursuite de la politique de contrôle des dépenses de consommation publique qui a permis de contenir le déficit budgétaire dans la limite fixée par le programme. Concernant les perspectives pour l'année 2017, elles restent «positives» avec un taux de croissance qui devrait encore se situer au-dessus de 6%. Ceci requiert toutefois la poursuite de la consolidation des marges de manœuvre budgétaire de l'Etat, le renforcement de la gestion des finances publiques et de la gouvernance, l'amélioration de l'environnement des affaires, la promotion des PME et l'inclusion sociale, listent les économistes du FMI.