Les résultat économiques du Maroc restent "solides" en dépit du ralentissement de l'économie mondiale, souligne la mission du Fonds monétaire international (FMI) dans une déclaration publiée, vendredi, à l'issue de son séjour au Maroc. Cette mission, dirigée par M. Mark Lewis, a séjourné à Rabat du 2 au 13 novembre pour mener des discussions relatives aux consultations de 2009 au titre de l'Article IV des statuts du FMI. Présentée lors d'un point de presse à Rabat par M. Lewis, la déclaration relève que la croissance du PIB réel a atteint 5,6 pc en 2008 et devrait avoisiner 5 pc en 2009, portée par une demande intérieure vigoureuse et une production agricole exceptionnelle. La hausse des prix à la consommation ralentira à moins de 2 pc en 2009, du fait, entre autres, de la baisse des cours mondiaux des produits de base, ajoute la mission du FMI qui avait examiné "l'évolution récente de l'économie et la stratégie élaborée par les autorités pour atténuer les effets de la crise mondiale sur le Maroc, ainsi que les mesures de nature à rehausser la croissance, le revenu et l'emploi". La mission du FMI, qui avait eu une série d'entretiens avec les membres du gouvernement, le gouverneur de Bank Al Maghirb, des hauts fonctionnaires, des représentants du secteur privé et des syndicats, indique que le déficit des transactions extérieures courantes devrait s'améliorer, en supposant que les indices récents d'une amélioration persistent dans la dernière partie de l'année. "La politique budgétaire sera à juste titre accommodante en 2009 et en 2010,en bonne partie sous l'effet des mesures anticycliques des autorités", fait observer la déclaration, estimant qu'"il serait important de placer la politique budgétaire dans une perspective à moyen terme visant à ramener le déficit sous le niveau de 3 pc du PIB, sans toutefois compromettre le redressement économique". Après avoir rappelé les différentes "réformes importantes" en cours dans le domaine des finances publiques, le FMI estime que la banque centrale a réagi " de manière appropriée à l'évolution de la situation économique et financière au moyen de sa politique de taux d'intérêt et ses outils de gestion des liquidités". La mission note, à cet égard, que la banque centrale dispose " des outils, des ressources et du cadre analytique nécessaires dans l'éventualité de l'évolution vers un système de ciblage de l'inflation". "Le secteur bancaire demeure solide et a été largement épargné par les évolutions des marchés financiers internationaux. Etant donné la croissance rapide du crédit ces dernières années, la Banque centrale continue de suivre de près la qualité du crédit", poursuit la déclaration. Evoquant les réformes en cours au Maroc notamment des secteurs de la justice, de l'enseignement, de l'agriculture et de l'énergie, la mission estimé que "ces efforts devraient permettre d'accroître l'investissement et la production, et de s'attaquer aux problèmes sociaux dont le chô mage des jeunes".